Pendant des années, Samsung a régné sans partage sur le monde des smartphones pliants en Europe et hors de Chine. Puis, fin 2022, le OnePlus Open a débarqué, démontrant grâce au savoir-faire acquis auprès d’Oppo qu’il était possible d’espérer plus. Aujourd’hui vient Honor, qui va tenter d’imposer un duel à la mexicaine à ses deux rivaux avec son Honor Magic V2.
Le géant chinois n’en est pas à son coup d’essai. La marque est même la première à avoir sorti un smartphone pliant au format livre face au Galaxy Z Fold 4 et Fold 5, le Honor Magic Vs. Ce dernier, à la lumière de son successeur, relevait davantage du brouillon qu’autre chose. Le Honor Magic V2 en revanche, avec sa grande finesse, sa grosse batterie de 5 000 mAh, ses options logicielles ambitieuses, apparait comme un produit fini et digne d’intérêt. Voyons voir dans le détail s’il tient la route face à ses illustres concurrents.
Le test en vidéo
Prix et date de sortie du Honor Magic V2
Le Honor Magic V2 coûte 2000 euros et n’existe qu’en une seule configuration, 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Il existe en deux coloris : noir ou violet. Ce second coloris est exclusif au magasin en ligne du fabricant.
Une offre de précommande est proposée : jusqu’au 14 février 2024, son prix est fixé à 1399 euros et l’achat donne droit à l’obtention d’une enceinte Marshall Stanmore III, vendue à sa sortie 399 euros.
Design : le smartphone pliant au format livre est arrivé à maturité
Abordons l’éléphant dans la pièce : le Honor Magic V2 est fin, c’est vrai. Mais à quel point ? Jugez plutôt avec le tableau ci-dessous face à ses deux plus gros concurrents.
Honor a vraiment mis le paquet sur le design et cela se sent. Le smartphone est à peine plus épais que ses congénaires non pliants. Les finitions sont franchement très plaisantes avec notamment un travail pour effacer les bordures, un dos en cuir vegan pas désagréable au toucher. On regrette juste peut-être le bloc photo, qui bien qu’élégant avec sa forme rectangulaire, paraît un peu protubérant pour l’ensemble et rajoute presque une troisième couche à l’ensemble. Lorsqu’il est ouvert, le smartphone est tellement fin que nous avons eu plus d’une fois très peur de le faire tomber. Fermé en revanche, le grip est bon et le smartphone est un vrai plaisir à manipuler au quotidien.
La charnière, à la fois robuste et coulante, est du genre bluffante. Nous avons autant apprécié ouvrir ce smartphone que de le fermer. On retrouve toujours ce petit côté régressif en le fermant, qui rappellera aux moins jeunes d’entre nous les smartphones à clapet ou encore la fermeture d’un cahier après une leçon. En l’ouvrant, c’est l’inverse, il y a une vraie sensation d’usage à 100 % du produit qui est gratifiante. En outre la charnière est bien ferme et donne donc une impression de robustesse agréable.
Pour continuer sur la charnière, est-ce que celle-ci permet au pli sur l’écran de s’effacer efficacement ? Oui et non : le pli est bel et bien présent et visible sous certains angles, mais dans un usage normal du téléphone, de face, vous ne le verrez simplement pas. En outre, il s’oublie très rapidement tant il s’ait se faire discret.
Le capteur d’empreinte, comme souvent sur les pliants, est relégué sur le côté droit. Lorsqu’il fonctionne, celui-ci est très rapide dans son exécution. Si je précise lorsqu’il fonctionne, c’est que sur mon utilisation sur plusieurs semaines, j’ai dû à deux reprises réentrer mes empreintes. Cela a fini par s’arrêter au bout de la troisième fois, il n’y a donc pas mort d’homme.Le smartphone a en outre le bon goût de ne pas vous demander une action en plus comme de balayer l’écran pour accéder à votre smartphone, ce qui permet de diminuer les frictions.
L’écran externe est parfaitement plat sauf sur la partie droite où il s’incurve très légèrement pour glisser vers la tranche. D’ailleurs, côté tranches, le constructeur a opté pour un profil arrondi qui va venir encore accentuer l’impression de finesse. Les boutons y sont répartis des deux côtés, pas forcément le meilleur choix : un pliant pouvant être utilisé un peu dans tous les sens comme une tablette, on ne sait jamais trop si l’on appuie sur le bouton de verrouillage ou bien le déclencheur par exemple. De même pour prendre une capture d’écran, cela se révèle assez peu pratique. À la longue, ne vous en faites pas, cela reste un petit coup à prendre qu’on parvient à franchir sans encombre.
Il y a tout de même un gros point noir à aborder : il n’y a pas de certification IP sur ce smartphone. Cela veut dire qu’il n’est pas étanche ni contre l’eau ni contre la poussière.
Que vaut la coque officielle ?
Le modèle que nous avons reçu est livré avec une coque qui est, disons, représentative du niveau très bas des coques de smartphones pliants. Très fine, elle s’insère sur la partie arrière de l’appareil et n’apporte pas une impression de sécurité suffisante. De nombreux secteurs du smartphone n’ont pas l’air particulièrement protégés par celle-ci.
Au-delà de ça, elle fournit tout de même un beau gain en grip sur l’appareil et possède un petit stand qui permet d’utiliser le smartphone ouvert avec écran déplié sur une table. De quoi vraiment profiter de toute la surface de l’écran dans un train par exemple.
Écran : idéal pour naviguer et jouer
Le Honor Magic V2 possède deux écrans Oled 120 Hz, un en façade d’une définition de 2376 x 1060 pixels sur 6,43 pouces et l’autre, pliant, de 2156 x 2344 pixels sur 7,92 pouces. Cela donne une résolution de 402 et 404 ppp.
Écran externe
La grande qualité de l’écran de couverture est son ratio. À l’instar du OnePlus Open, il offre une surface d’affichage moins étroite, lorsqu’on le tient en vertical, qu’un Galaxy Z Fold 5.
Au-delà de ça, il s’agit d’une belle dalle Oled de 6,43 pouces d’une définition de 2376 x 1060 pixels. Nous avons mesuré une luminosité à peine en recul par rapport à celle du Samsung, 1413 contre 1491 cd/m². Un résultat largement suffisant pour ne pas subir de reflets.
Le delta E 2000 moyen est excellent, 3,05 contre 5,49 côté Samsung. En mode sRGB, il descend même jusqu’à 2,66.
Nous sommes donc face un écran tout simplement excellent pour sa catégorie.
Écran interne
L’écran interne, le fameux pliant, offre un ratio non loin du carré. Cela est très confortable pour lire et naviguer sur internet, moins pour regarder du contenu. Dans ce cas là, on se retrouve avec deux grandes bordures noires en haut et en bas de l’écran. Ceci étant, quelques contenus en 4:3 s’en sortent bien. Autre petit regret, les contenus en Imax Enhanced disponibles sur Disney+ par exemple ne sont pas pris en compte.
Une fois ceci posé, s’agit-t-il d’un bon écran ? À l’oeil nu, il n’y a pas grand chose à lui reprocher, à part peut-être quelques reflets en intérieur sous lumière artificielle. La faute sans doute à une luminosité un poil faiblarde de 952 cd/m², là où un Z Fold 5 monte à 1485 cd/m².
Côté fidélité des couleurs, il reprend quelque peu du terrain en affichant là encore un Delta E 2000 moyen de 3,1. Un score honorable, d’autant plus si on le compare à celui du Samsung, qui monte à 5,3 en mode par défaut.
Logiciel : MagicOS 7.2, un petit talon d’Achille et de belles idées
Sur le plan matériel, Honor est capable de fabriquer des appareils de bonne qualité, nous n’en doutons point. Mais la partie logicielle est bien souvent son talon d’Achille. En particulier pour des raisons de suivi logiciel : bien souvent, les smartphones de Honor peinent à proposer suffisamment d’années de mises à jour.
Le constructeur a beaucoup musclé son jeu : le Honor Magic V2 bénéficiera de 4 ans de mises à jour majeures et 5 ans de patch de sécurité. Une bien belle nouvelle, légèrement assombrie par le fait qu’il sort sous Magic OS 7.2, soit Android 13.
Cette dette technique, on la retrouve à plusieurs niveaux dans l’interface du Honor, légèrement en retard sur ses concurrents. Jamais sur des éléments essentiels, rassurez-vous, toutes les fonctionnalités de base sont bien présentes, mais davantage sur des options de qualité de vie.
Il manque en particulier quantité d’options de personnalisations : point de Monet, l’algorithme introduit avec Android 12 qui puise dans les couleurs du fond d’écran pour les appliquer à l’interface, pas de personnalisation de l’écran de verrouillage, pas de modes de concentration, très peu de fonctionnalités exclusives, en dehors de l’excellent Parallel Space qui permet de créer une sorte de mini-instance sécurisée du smartphone au sein du smartphone. Cela permet notamment d’utiliser la même application avec deux comptes en même temps, sans avoir besoin de changer sans cesse.
Le constructeur compense quelque peu ses lacunes avec ses propres solutions comme des dossiers en transparence qui mettent en valeur les apps qu’ils continennent, quelques suggestions des apps les plus utilisées, une belle fluidité globale.
Notons également l’absence de bloatwares, ces applications parfois préinstallées par les constructeurs. Un minimum pour la gamme de prix dans laquelle évolue ce produit.
Photo : efficace et petit polyvalence
Voici la configuration photo du Honor Magic V2 :
- Capteur 50 Mpx avec objectif grand-angle (ouverture f/1.9), OIS ;
- Capteur 50 Mpx avec objectif ultra-grand-angle (ouverture f/2.0) ;
- Capteur 20 Mpx avec téléobjectif (ouverture f/2.4), OIS.
Capteur principal
Le module photo principal a déjà un avantage, son déclencheur autorise un mode rafale. Il suffit de rester appuyé sur le déclencheur pour en profiter. Cette option permet en outre au smartphone d’être très réactif lorsqu’on prend un cliché : pas de lag, pas de temps d’attente. Le plaisir photographique s’en trouve légèrement augmenté.
Une fois les dits clichés pris, on s’aperçoit que le sujet est maitrisé. Le piqué est plutôt bon dans l’ensemble, la dynamique est satisfaisante. Ceci étant dit, les clichés manquent parfois un peu de grain. Si on s’attarde sur de petits détails, on constate aussi qu’ils sont quelquefois un peu effacés. À d’autres moments, comme sur le cliché comportant un feu piéton au premier plan, le smartphone nous surprend agréablement en faisant ressortir les micro-défauts du poteau.
Un mot sur la colorimétrie qui est plutôt naturelle, même si elle tend parfois sur les jaunes. Cela participe peut-être aussi à donner un côté un peu terne aux clichés, même si là où certains voient quelque chose de terne, d’autres liront une colorimétrie naturelle et apprécieront.
Ultra grand-angle
L’ultra grand-angle est beaucoup moins maitrisé. S’il conserve une belle cohérence colorimétrique, le piqué et le focus s’effondre. De nombreux détails sont écrasés. Dommage car en ultra haut de gamme, on attend tout de même un petit effort sur ce module.
Téléobjectif
Le téléobjectif pour sa part nous a beaucoup plus convaincus. Le piqué est excellent et l’on se plait à aller chercher de petits détails.
Il est toutefois un peu regrettable pour la polyvalence photo de ce Honor Magic V2 que le facteur de zoom s’arrête à un X2,5 (équivalent 60 mm). Cette longueur focale se montre toutefois bien utile pour le mode portrait, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Ce dernier, bien que lissant un peu le visage, s’en sort honorablement avec un flou d’arrière-plan maitrisé et un contour plutôt convaincant.
X10
Dans l’interface, le Honor Magic V2 offre la possibilité de zoomer jusqu’à X10 (équivalent 230 mm). Il s’agit bien sûr d’un zoom numérique et n’attendez pas de miracle. Le niveau de détails s’effondre.
Nuit
De nuit, les capteurs ne sont pas égaux. En particulier l’ultra grand-angle s’effondre avec des clichés très bruités. Les deux autres affichent un niveau plutôt équivalent.
De nuit, il y a beaucoup de bon et un peu de moins bien. Du côté de ce qui marche, nous avons des clichés globalement utilisables, qui conservent un bon niveau de détails, qui gèrent habilement les couleurs. Mais à y regarder de plus près, deux détails nous chiffonnent : les lens flare sont tout de même bien présents, et certains détails semblent irréels. Pour exemple, les deux personnes sur la photo du stade semblent bizarrement détourées, cela donne un rendu très artificiel.
Selfie
Pas la peine de s’appesantir sur la qualité des deux capteurs selfie. En effet, un mode miroir permet de prendre des clichés avec le capteur principal.
Performances : très puissant, mais un poil en retard
Le Honor Magic V2 s’appuie sur une puce Snapdragon 8 Gen 2. Oui, vous avez bien lu, malgré l’arrivée du Snapdragon 8 Gen 3, Honor a misé sur une puce de l’année précédente. Cela provient sans doute du fait que le Honor Magic V2 a été présenté en Chine au détour de l’été 2022. On peut toutefois souligner que sa sortie européenne intervient un peu tard dans le cycle de vie de la puce.
Il n’en demeure pas moins que le Snapdragon 8 Gen 2 est une puce qui a largement fait ses preuves et qui répondra bien aux besoins sur un smartphone pliant, tout en garantissant de ne pas trop faire gonfler la facture. Cela s’aligne, pour l’heure, sur la concurrence puisqu’il s’agit de la même puce sur le OnePlus Open et le Samsung Galaxy Z Fold 5.
Le Honor Magic V2 propose une seule configuration très musclée avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Cela va sans aucun doute alourdir la facture et il convient de le comparer à son équivalent chez ses petits concurrents.
Honor Magic V2
Samsung Galaxy Z Fold 5
OnePlus Open
Apple iPhone 15 Pro Max
Asus ROG Phone 8 Pro
Geekbench 6 Single-Core
1995 pts
1956 pts
1516 pts
2947 pts
2205 pts
Geekbench 6 Multi-Core
4663 pts
5005 pts
4633 pts
7351 pts
7020 pts
Geekbench 6 Compute Score (GPU)
8778 pts
9430 pts
8698 pts
27269 pts
14381 pts
AnTuTu Benchmark 10 Score
1251562 pts
1539745 pts
1303453 pts
1657016 pts
2192090 pts
AnTuTu Benchmark 10 CPU
306986 pts
375308 pts
266471 pts
392817 pts
480757 pts
AnTuTu Benchmark 10 GPU
427667 pts
574018 pts
584423 pts
602388 pts
909394 pts
AnTuTu Benchmark 10 MEM
282614 pts
323150 pts
246377 pts
312901 pts
416133 pts
AnTuTu Benchmark 10 UX
234295 pts
267269 pts
206182 pts
348910 pts
385806 pts
AITuTu Benchmark 2 Classification des images
1315210 pts
46277 pts
1372674 pts
53667 pts
AITuTu Benchmark 2 Détection d’objets
1644826 pts
92169 pts
1603569 pts
79724 pts
AITuTu Benchmark 2 Super résolution
914290 pts
13729 pts
849828 pts
15714 pts
GFXBench 4K Aztec Ruins Vulkan (HT) Offscreen
30 ips
29 ips
31 ips
25,1727 ips
43 ips
GFXBench 1440p Aztec Ruins Vulkan (High Tier) Offscreen
46 ips
58 ips
68 ips
42,8135 ips
93 ips
GFXBench Car Chase
60 ips
113 ips
51 ips
55,2482 ips
136 ips
GFXBench 1080p Car Chase Offscreen
103 ips
111 ips
129 ips
87,9697 ips
161 ips
GFXBench T-Rex
60 ips
120 ips
60 ips
59,9829 ips
166 ips
GFXBench 1080p T-Rex Offscreen
408 ips
433 ips
488 ips
375,4 ips
544 ips
invitroscore1080
2648 pts
2738 pts
3865 pts
invitroavfps1080
26,5 ips
27,4 ips
38,7 ips
3DMark Wild Life Best loop score
11418 pts
13335 pts
12585 pts
10012 pts
18593 pts
3DMark Wild Life Stability
51,8 %
50,4 %
66,1 %
88,4 %
69,9 %
Amplitude
20,2 °C
22,55 °C
22,2 °C
28,3 °C
Au jeu des benchmarks, la puce légèrement datée se ressent immédiatement? Comparé à ses concurrents pliants, il est plutôt dans le haut du panier. Mais mis face à un smartphone haut de gamme comme l’iPhone 15 Pro Max ou le ROG Phone 8 Pro, il accuse un retard certains.
Sur le test de stabilité de 3D Mark le smartphone sort un score assez médiocre de 51,8%, ce qui veut dire que poussé dans ses retranchements, il perd un peu en stabilité. L’amplitude thermique sur ce test est de 20,2 °C, légèrement au dessus de la moyenne située à 20,33 °C.
Batterie : renversant
Malgré sa finesse, le Honor Magic V2 possède une batterie de 5 000 mAh. Selon le test du 01Lab, cela lui permet d’atteindre une autonomie polyvalente de 23 h. Un excellent score puisqu’il dépasse les 20 h 36 d’un Samsung Galaxy S23 Ultra par exemple.
En streaming vidéo, le résultat est très bon aussi avec plus de 21 h de vidéo en continu, un score qui le place loin devant un Galaxy Z Fold 5 et finalement pas si loin d’un iPhone 15 Pro Max.
Temps de charge
Autonomie en streaming vidéo
15 h 43 mn
1 j 8 mn
En charge, l’appareil nous déçoit un petit peu plus. Nous sommes passé par un chargeur non officiel car le constructeur ne fournit malheureusement pas le bloc de 66 W avec son appareil. Il nous a fallu 1 h 29 pour faire le plein.
Pour un produit dépassant tutoyant les 2000 euros, en revanche, il est vraiment regretable qu’Honor ait fait l’impasse sur de la charge sans fil.
Audio : classique, efficace mais ne brille pas
Le Honor Magic V2 intègre deux haut-parleurs permettant un effet stéréo. Toutefois, comme fréquemment, le haut parleur situé en haut du téléphone est un peu plus puissant que celui du bas. En découle un (très) léger décalage entre la puissance délivrée par l’un et par l’autre.
Pour ce qui est du volume, celui-ci m’a paru largement suffisant pour en profiter sans tendre l’oreille. Ceci étant, la qualité sonore a tendance à baisser à mesure que l’on s’approche des 100%. Les graves, déjà assez étouffé au profit des mediums, ont tendance à s’effacer complètement pour arriver sur un son très criads et suraigus.
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