Si la technologie évolue rapidement tant du côté des professionnels que des particuliers , elle semble encore trop souvent échapper aux administrations…
On l’a vu avec l’abandon de Windows XP et les problèmes rencontrés par les institutions bancaires (notamment des DAB) et désormais, c’est le réseau ferroviaire allemand qui le prouve une fois de plus
C’est ainsi que l’institution allemande a lancé un appel assez urgent : on cherche un expert informatique maitrisant parfaitement à la fois Windows 3.1 et MS-DOS pour prendre le relai d’un départ en retraite. C’est une situation à laquelle la NASA est souvent confrontée, alors que certaines sondes ont été programmées il y a plus de 30 ans et sont encore en cours d’utilisation contre toute attente… Mais la situation est pourtant moins facilement justifiable pour des infrastructures accessibles sur Terre.
Mais pourquoi donc ? Et bien tout simplement parce que les tableaux d’affichage ainsi que les systèmes d’information des conducteurs sont restés sur ces technologies dépassées depuis des années sans que l’on ne prenne le temps de les faire basculer vers des systèmes plus modernes.
Une part importante du fonctionnement du réseau ferré repose ainsi sur des technologies vieilles de plus de 30 ans et complètement obsolètes depuis tout autant.
Ces systèmes gèrent les tableaux d’affichage des gares et les systèmes d’information des cabines. Elles informent en temps réel les conducteurs sur des données critiques, notamment ceux des trains à grande vitesse (ICE 1 et ICE 2) ainsi que les trains régionaux.
Si rien n’a bougé depuis 30 ans, c’est que l’administration ferroviaire allemande a fonctionné pendant des années, comme beaucoup d’autres, sur un principe simple : « tant que tout fonctionne, pas la peine de prendre le risque de tout changer ».
Reste que cela apporte une certaine problématique : la nécessité de rester en capacité d’évoluer vers les nouvelles technologies. Et sur ce terrain, c’est une technologie de pointe qui pourrait plus largement sauver les administrations : l’intelligence artificielle pourrait se transformer en une sorte de traducteur permettant de piloter d’anciens modèles informatiques depuis des logiciels bien plus récents, ou plus largement participer à une bascule vers de nouvelles infrastructures de façon la plus optimisée possible et avec le moins de perturbations sur le réseau.