La NASA souhaite renvoyer hommes et femmes sur la Lune le plus vite possible et pour cause : la Lune se présente comme un atout de taille pour divers programmes spatiaux et scientifiques.
Aussi, l’agence spatiale américaine ambitionne d’y installer une base qui servira de laboratoire scientifique, mais aussi et surtout de relais pour programmer d’autres missions vers l’espace lointain. Les réserves d’eau sous la surface de la Lune pourraient permettre de produire le carburant nécessaire aux navettes ciblant Mars ou d’autres planètes.
Mais la Lune pourrait également se présenter comme un site idéal pour installer un télescope spatial. Car la Lune n’est pas soumise aux mêmes perturbations que les sites installés sur le sol terrestre. L’atmosphère est inexistante, et on y trouve beaucoup moins d’interférences et d’aléas que sur Terre.
La NASA a ainsi présenté un projet de construction de télescope géant via son programme NIAC (Nasa Innovative Advanced Concepts), qui s’installera sur la face cachée de la Lune.
Sans aucune perturbation liée aux émissions anthropiques, l’observation pourrait être facilitée. La rotation asynchrone de la Lune permet par ailleurs de profiter de 14 jours de nuit totale, ce qui faciliterait l’observation sur de longues durées.
La NASA pourrait ainsi miser sur un télescope spécialisé dans l’imagerie interférométrique à haute résolution, soit l’analyse du rayonnement électromagnétique à la recherche de présence d’interférences permettant de déduire les environnements qu’ont traversé ces rayonnements.
La première phase de développement d’un réseau d’interféromètres d’imagerie optique pour la surface de la Lune a été validée par la NASA. Le réseau sera baptisé Artemis-enabled Stellar Imager et devrait observer la surface des étoiles, sonder les trous noirs ainsi que les disques d’accrétion qui précèdent la formation des planètes, et même de mieux observer les exoplanètes.
Reste que si le réseau est entré en développement, rien n’indique que l’on sera en mesure de l’installer sur la Lune. Par ailleurs outre l’installation, l’entretien d’un tel système sur la Lune se montrera complexe et extrêmement couteux..