L’institution financière internationale suisse UBS avait prédit l’année dernière que 2024 serait « l’année de l’IA ». C’est en tout cas bien parti pour : l’intelligence artificielle a en effet fait son chemin jusqu’à la bourse de Wall Street, où elle connaît un engouement rarement vu.
En effet, parmi les dix entreprises ayant la plus importante capitalisation boursière à New York en ce début 2024, la moitié sont à la tête du secteur de l’IA. Ensemble, elles totalisent une valeur dépassant les 9000 milliards de dollars américains ! La bourse se porte donc au mieux, et de même en France où près d’un investisseur particulier sur quatre détient des actions liées à l’intelligence artificielle, et où 32% des personnes interrogées envisagent d’investir dans des sociétés liées à l’IA à l’avenir. Découvrez davantage de sociétés boursières concernées comme Nvidia ou Meta, pour lesquelles l’IA a contribué à en faire les meilleures performances boursières du S&P 500 l’année dernière, le prix de leurs actions ayant plus que triplé !
IA : une gloire qui n’en est qu’à ses débuts
En s’appuyant sur un sondage effectué auprès de 4700 chefs d’entreprise et publié au Forum économique de Davos qui s’est tenu en janvier dernier, UBS anticipe une forte demande dans les mois à venir pour des produits incluant des applications dotées de l’intelligence artificielle comme ChatGPT.
« Près de 75% des 4700 PDG interrogés ont prédit que l’IA allait changer leur modèle d’affaires de façon significative, rapporte UBS. Nous ne sommes que dans la première manche de cette histoire d’amour avec l’IA, et le contexte actuel favorable ne fait que propulser un peu plus la technologie. »
D’après UBS, des sociétés comme Google, Meta, Nvidia et Microsoft, qui vient de surpasser Apple en termes de capitalisations boursières, devraient facilement attirer des investisseurs, car elles sont très peu endettées, leur rentabilité sur le capital investi est très généreuse et leur marge bénéficiaire est intéressante.
De plus, leur investissement dans l’IA leur permet de générer des revenus en augmentation constante grâce à des abonnements mensuels. La firme suisse prend pour exemple Microsoft, qui vient de lancer une version payante de son assistant IA Copilot appelée Copilot Pro et dédiée aux entreprises.
Les sociétés qui suivront le même chemin et adopteront elles aussi des solutions comme Copilot verront donc leurs revenus s’accroître dans les prochains mois, selon UBS.
Des changements inévitables
Depuis 27 ans, la firme britannique PwC sonde les participants au Forum économique de Davos. Elle a calculé cette année que 45% des chefs d’entreprise « s’attendent à subir plus de pression ces trois prochaines années qu’ils en ont connu depuis cinq ans pour s’adapter à ces supertendances. »
La propension étant en effet à la décarbonisation et à l’automatisation, les dirigeants craignent donc pour l’avenir de leurs entreprises, qui doivent maintenant s’adapter à l’aide d’outils comme l’intelligence artificielle.
D’après la firme, « les PDG voient des inefficacités énormes au sein des tâches routinières de leurs entreprises, allant de la prise de décisions à la rédaction de courriels, et estiment à environ 40% le temps perdu à accomplir ces tâches ».
PwC estime ce temps perdu à environ 10 000 milliards de dollars US et considère que le recours à l’IA générative permettrait un gain de temps et d’argent non négligeable.