des chirurgiens manipulent à distance un robot chirurgical à bord de l’ISS

Encore une fuite sur la Station spatiale internationale


Pour assurer l’exploration et l’installation sur de nouveaux mondes, un certain nombre de manipulations devront se faire à distance, par exemple entre une station orbitale et un campement en surface.

Les astronautes de la Station Spatiale Internationale (ISS) réalisent régulièrement des entraînements pour piloter des robots à la surface de la Terre et leur faire réaliser des gestes précis. Cela permet de faire avancer les techniques de communication mais aussi de s’habituer au contexte de ce type de manipulation, comme la gestion des temps de latence.

Tandis qu’un astronaute allemand à bord de l’ISS a récemment encore piloté un robot sur Terre lors d’une expérimentation réalisée par l’agence spatiale allemande, une grande première vient d’être réalisée dans l’autre sens : la manipulation d’un robot chirurgical à bord de l’ISS par une équipe de chirurgiens sur Terre.

SpaceMIRA, le robot chirurgical pour les missions spatiales

Le robot conçu par Virtual Incision en association avec l’Université du Nebraska et baptisé SpaceMIRA avait été acheminé le 30 janvier dernier à bord de l’ISS via un lanceur Falcon 9 de SpaceX.

Après sa mise en place et son réglage, les chirurgiens ont procédé avec succès à des manipulations de base utilisées lors des opérations. Une équipe de 6 personnes a pu piloter le robot durant deux heures et activer sa caméra et ses deux bras pour réaliser des opérations de saisie et de découpe d’une matière élastique simulant un tissu biologique.

Appréhender la chirurgie spatiale

L’une des difficultés reste le temps de latence entre la commande lancée depuis la Terre et sa réalisation par le robot chirurgical, de près d’une seconde, mais la tentative est déjà présentée comme un succès prometteur pour une future chirurgie en milieu spatial qui ne manquera pas d’être utile pour la colonisation de la Lune, de Mars ou pour des urgences dans de futures stations orbitales.


La NASA était d’ailleurs partie prenante de l’expérimentation et compte bien en tirer profit pour mettre en place des procédures médicales dans les missions d’exploration lointaine.

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