En hausse de 265 % sur un an, les revenus du quatrième trimestre confirment une année entière à battre les estimations des analystes. Au sommet, la croissance de Nvidia et celle de l’intelligence artificielle se confondent et ne font qu’un.
Jensen Huang, l’Américano-Taïwanais derrière Nvidia, n’avait certainement pas pu imaginer cela. Du patron fondateur d’une entreprise de cartes graphiques pour les jeux vidéo, il s’est élevé en quelques mois au rang de patron de l’une des plus grosses entreprises de la planète, qui dépassait Google et Amazon, indispensable à l’existence de l’intelligence artificielle et son entraînement.
La publication des résultats financiers du quatrième trimestre, attendue après plusieurs jours de folie en Bourse pour le titre de la société, a même transformé Jenson Huang en véritable star, que l’on attend sur scène pour annoncer l’avenir, ou plutôt le dicter.
Sa parole était bel et bien de l’ordre du sacré pour certains, alors que Nvidia devait confirmer sa santé d’enfer en annonçant des résultats supérieurs aux attentes. C’est devenu la norme : plutôt que se contenter de rester en croissance ou même de justifier une croissance à deux chiffres, c’est face à sa propre ombre que l’entreprise doit se battre. Elle doit surpasser les attentes et donc surprendre un public déjà prêt à voir l’entreprise passer d’un trimestre à l’autre avec des bénéfices engrangés supérieurs à 10 milliards de dollars.
C’est donc la prouesse que Nvidia est arrivé à atteindre pour la quatrième fois de l’année 2023, avec un chiffre d’affaires en hausse de 22 % d’un trimestre à l’autre, et de 265 % supérieurs comparé à la même période un an plus tôt – quand la tempête IA n’avait pas encore atteint le stade d’ouragan. Nvidia a surpassé les objectifs de revenus de 20,55 milliards de dollars pour s’inscrire à 22,1 milliards de dollars. Sur la ligne des revenus liés aux centres de données, Nvidia prenait même 400 % de croissance d’une année à l’autre, pour 18,4 milliards de dollars de revenus.
Jensen Huang, par la voie d’un communiqué de presse, a exprimé son émotion dans un contexte où « l’informatique accélérée et l’IA générative ont atteint le point de bascule. La demande augmente dans le monde entier, dans les entreprises, les secteurs et les pays ». Nvidia est particulièrement central avec ses cartes graphiques qu’il fournit à tous les plus grands. Microsoft, OpenAI, Amazon, Meta et Google sont tous clients. Il y a quelques semaines, son nom retentissait d’autant plus fort que le patron d’OpenAI Sam Altman déclarait vouloir concurrencer Nvidia et vivre de ses propres machines.
Nvidia en 2024 : partenariat avec Nokia, nouvelle puce B100, croissance…
Comment une telle annonce a pu fortifier Nvidia ? Par la précision du montant qu’OpenAI estimait avoir besoin pour un tel projet : 7 000 milliards de dollars. Une condition pour s’attaquer au marché des semi-conducteurs qui peut être vu comme la confirmation de l’impossible barrière à l’entrée qui profite aujourd’hui à Nvidia pour inonder le marché de ses GPU, vendus 40 000 dollars l’unité (il a fallu 10 000 GPU pour faire tourner ChatGPT à ses débuts).
Résultat, Nvidia voit 2024 d’un très bon oeil et s’attend déjà à élever ses revenus de 22 milliards à 24 milliards de dollars pour le trimestre en cours. Chez les analystes de Bloomberg, l’année sera aussi teintée par des estimations rehaussées à 100 %. Nvidia veut notamment s’attaquer aux télécommunications cette année et annonçait pour cela un nouveau partenariat avec Nokia lors de la publication de ses résultats du quatrième trimestre. Plus tard dans l’année, une nouvelle puce est prévue d’être commercialisée. Elle s’appellera la B100, et se placera au sommet de sa gamme.
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