La présence du logiciel espion Pegasus a été détectée dans les téléphones de deux députées européennes, ainsi que dans celui d’un collaborateur du Parlement européen, selon leurs déclarations au média en ligne Politico, dans un article publié jeudi 22 février.
L’une des deux élues visées est Nathalie Loiseau (Horizons, groupe Renew Europe), présidente de la sous-commission sécurité et défense et ancienne ministre des affaires européennes du premier gouvernement d’Edouard Philippe. Dans un entretien accordé au Point le 17 février, elle annonçait d’ores et déjà avoir été la cible de cyberespionnage via le logiciel espion Pegasus. L’autre concernée est Elena Yoncheva, députée bulgare et membre de la même sous-commission. Selon l’article, l’attaque visant son appareil daterait du 30 octobre.
Selon Politico, un eurodéputé membre du groupe écologiste a annoncé qu’il « demanderait un débat sur les incidents liés aux logiciels espions lors de la séance d’ouverture de la prochaine session plénière à Strasbourg », qui doit s’ouvrir le 26 février.
Selon un précédent article de Politico, la découverte du logiciel espion sur les téléphones de ces élues intervient à la suite d’une demande du Parlement européen à tous les membres de la sous-commission sécurité et défense de faire vérifier leurs téléphones. Cette crise a lieu à quelques mois des élections européennes, alors que les pays de l’Union tentent d’augmenter leur production de munitions pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. Conçu par la société israélienne NSO Group, Pegasus permet, une fois installé sur un téléphone, d’accéder à la quasi-totalité de son contenu, souvent à l’insu de son utilisateur.