La production de panneaux solaires se joue principalement en Chine et le pays inonde les marchés internationaux de produits si bon marché qu’ils finissent par écraser toute concurrence locale.
Les acteurs européens sont une des victimes de cette concurrence pas forcément loyale (les entreprises chinoises bénéficient de lignes de crédit pour casser les prix) et les efforts pour relocaliser une production sur le Vieux Continent ne sont pas suffisants pour maintenir l’activité.
Un acteur européen va délocaliser sa production
Malgré l’importance stratégique du secteur, à l’heure de la décarbonation à marche forcée de l’industrie qui nécessitera d’alimenter les filières solaire et éolienne et donc de disposer de nombreux panneaux solaires, l’industrie européenne fait grise mine sous la pression de l’offre chinoise et en dépit de la volonté affichée de l’Union européenne de soutenir cette activité.
Signe de ces temps difficiles, le suisse Meyer Burger prépare la fermeture de son site de production de panneaux photovoltaïques de Freiberg (Allemagne), avec l’arrêt de la production en mars et l’arrêt complet en avril.
Le Soleil est plus vert ailleurs
L’entreprise indique ne pas pouvoir continuer faute de soutien public et du fait du déséquilibre représenté par les produits chinois et le dumping exercé. Les panneaux solaires européens peinent à s’écouler, créant un excès d’offre qui fragilise les prix.
Puisque la Chine arrose l’Europe de ses panneaux solaires faute de pouvoir les proposer aux Etats-Unis, Meyer Burger veut transférer ses capacités de production d’Europe vers les USA où le terrain sera plus favorable, notamment grâce aux subventions de l’IRA (Inflation Reduction Act). Deux sites pourraient ainsi voir le jour dans le Colorado et l’Arizona.