un sérieux candidat au meilleur smartphone sous les 400 euros

Nothing Phone (2a) Prise En Main (3)


Nothing est une jeune marque fondée à Londres par des anciens de OnePlus. Lancée au départ avec des écouteurs pas chers, les ear (1) un smartphone compétitif, le Phone (1), la marque s’est ensuite aventuré dans les terres du premium avec le Nothing Phone (2).

Le premium, c’est bien pour se faire un nom, mais pas pour gagner sa vie. Alors Nothing change son fusil d’épaule et sort donc le Nothing Phone (2a). Un peu à l’instar d’un Pixel 7a vis-à-vis des Pixel, son objectif est peu ou prou de proposer l’expérience Nothing à un prix moindre. Voyons voir si le contrat est rempli.

Prix et disponibilités Nothing Phone (2a)

Le Nothing Phone (2a) est commercialisé au prix de 349 euros dans sa version 8 Go de RAM et 128 Go de stockage et 399 euros pour la version 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Il existe dans deux coloris : noir et blanc.

Les précommandes sont ouvertes à partir du 6 mars et le téléphone sera disponible en magasin à partir du 12 mars.

À noter qu’un évènement de lancement aura lieu le 8 mars à la Station F à Paris en partenariat avec l’opérateur Free où une centaine d’exemplaires seront vendus en avant-première. Des goodies seront distribués à cette occasion.

Design : pas un Nothing Phone au rabais

Nothing a toujours voulu se démarquer par le design de ses appareils. En particulier sur ses smartphones, deux éléments tranchent avec le reste de la production : le jeu sur la transparence et les lumières au dos de l’appareil. Tout le défi du Nothing Phone (2a) est de conserver cet ADN en proposant un smartphone moins cher, comptez 350 euros pour le Phone (2a), contre 679 euros pour le Phone (2).

Le Nothing Phone (2a) © 01net.com – Rémi Lou

L’affaire est plutôt réussie. D’abord pour la transparence, Nothing troque le verre contre le plastique. Au passage, le dos abandonne l’aspect bombé de son prédécesseur pour quelque chose de plus plat. Les éléments visibles sous le plastique se font moins nombreux : on distingue tout de même la nappe qui relie la carte mère en haut du smartphone et la partie basse du téléphone, en passant par-dessus la batterie, qui contient entre autres le haut-parleur du bas et le contrôleur USB.

Bien sûr, cette nappe a été stylisée pour lui donner une belle courbe pour mettre en valeur le smartphone. Nothing nous a expliqué s’être inspiré de la carte du métro new-yorkais pour cet élément.

Nothing Phone (2a) Prise En Main (6)
Le Nothing Phone (2a) © 01net.com – Rémi Lou

Une véritable ligne de démarcation sépare la partie haute du téléphone du reste. En haut, vous retrouverez le bloc photo, qui pour l’occasion a été placé en position centrale. Exit les comparaisons avec l’iPhone qui agaçaient en interne, bonjour les comparaisons avec Wall-E, le robot du film Pixar. En effet, si d’habitude un bloc photo central place les deux modules l’un sur l’autre, Nothing a décidé de les disposer à l’horizontale. Ajoutez un cercle tout autour de ces deux-là et impossible de ne pas y voir une tête et deux yeux.

Pour information, sous le cercle se trouve la puce NFC. Nothing affirme que de le matérialiser devrait aider les utilisateurs·rices à la localiser et donc à l’utiliser au quotidien.

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Le Nothing Phone (2a) © 01net.com – Maeva

Autour de ce cercle, nous trouvons trois bandes de LED qui font en partie l’esthétique des smartphones Nothing. Celles-ci possèdent 26 zones adressables, c’est donc moins que les 33 du Phone (2), mais plus que les 12 du Phone (1). À nos yeux, le fait d’avoir conservé la Glyph interface est un bon point, d’autant qu’elles conservent la plupart des fonctionnalités du Nothing Phone (2). Nous détaillerons cela davantage dans la partie logiciel juste en dessous.

Glyph et Nothing OS 2.5 : la widgets life s’offre à vous

Le Nothing Phone (2a) est livré sous Nothing OS 2.5 (Android 14) et bénéficiera de 3 ans de mises à jour majeures (jusqu’à Android 17) et quatre ans de patchs de sécurité. Une moyenne tout à fait honorable dans cette gamme de prix.

Nothing a une histoire très particulière avec leur interface. Dès leur premier smartphone, la jeune marque a voulu se démarquer en proposant sa propre interprétation d’Android : Nothing OS était né. Cette première version, bien qu’intéressante, semblait imparfaite et relativement buguée. Une raison claire l’explique : à l’époque, Nothing externalisait le développement de sa surcouche.

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Le Nothing Phone (2a) © 01net.com – Rémi Lou

Depuis Nothing OS 2.0, l’interface a été reconstruire entièrement par une équipe en interne, comportant de nombreux anciens de OnePlus. Cela n’est pas anodin : OxygenOS, l’interface des OnePlus, a souvent été cité comme une référence du milieu pour celles et ceux qui cherchaient une interface simple, légère et fluide. Cela s’aligne sur les ambitions de Nothing pour Nothing OS 2.5.

Trois bonnes raisons de s’intéresser au travail de Nothing sur l’interface

Trois éléments distinguent clairement cette interface des autres. Passons-les en revue.

En un, celui qui saute immédiatement aux yeux, c’est l’esthétique tout en monochrome et en pointillisme. Il faut le dire, cela est franchement réussi et permet immédiatement de s’immerger dans un univers différent de ses concurrents. En outre, il s’agit d’un petit tour de force, puisque Nothing a dû négocier avec Google pour pouvoir modifier son algorithme Monet afin qu’il ne puise plus dans les couleurs du fond d’écran pour les appliquer aux icônes, mais qu’ils les passent en monochrome.

La deuxième force de Nothing OS tient dans son approche très orientée vers les Widgets. Pour rappel, il s’agit d’éléments d’interface interactifs placés sur la page d’accueil qui permettent d’interagir avec une application sans ouvrir cette dernière, ou bien qui peuvent servir de raccourcis un peu stylisés vers une app. En jouant un peu avec les différents Widgets, couplés au monochrome, il est possible d’obtenir une page d’accueil à la fois très efficace et minimaliste. On peut ainsi sortir du diptyque « soit j’utilise le tiroir d’applications, soit j’ai des dizaines de pages d’application » pour ouvrir une troisième voie avec une page d’accueil où il y a tout sans que celle-ci soit trop chargée.

Le troisième élément qui distingue Nothing OS du reste du marché, c’est évidemment sa gestion de ses LED, la fameuse Glyph interface. Vous retrouverez ici l’essentiel de ce que vous pouviez faire avec les précédents Nothing Phone. En voici une liste qui se veut la plus exhaustive possible :

  • Minuteur Glyph ;
  • Notifications essentielles ;
  • Indicateur de volume ;
  • Glyph Composer (nous ne sommes pas parvenus à le faire fonctionner sur notre modèle de test pour le moment) ;
  • Glyph Torch ;
  • Progression du Glyph (sur Google Calendar, Uber et Zomato) ;
  • Retourner au glyphe ;
  • Horaire de coucher ;
  • Visualisation de la musique ;
  • Compte à rebours de l’appareil photo.

Autonomie : excellent, mais pas très rapide en charge

Si nous n’avons pas eu le temps de tester ce smartphone complètement avant la publication de cette prise en main, il a d’ores et déjà commencé son parcours au sein du 01Lab. Nous avons déjà un premier résultat sur l’autonomie que nous vous partageons ici.

L’autonomie fut un temps l’apanage des smartphones peu chers, mais cette dynamique s’est entièrement inversée depuis que les puces haut de gamme gèrent mieux leur chauffe, d’abord avec l’iPhone 13 Pro puis le Snapdragon 8 Gen 2 côté Android. Il n’empêche, cela reste un critère primordial pour un smartphone et la concurrence est donc on ne peut plus rude.

Dans ce contexte, le Nothing Phone (2a) parvient à tirer son épingle du jeu. Voici nos résultats :

  Capacité de la batterie Autonomie polyvalente Temps de charge

Nothing Phone (2) 4700 mAh
Samsung Galaxy A34 5G 5000 mAh
Xiaomi Redmi Note 13 Pro Plus 5000 mAh

Au niveau de l’autonomie, qu’il soit comparé au Nothing Phone (2) ou bien à des smartphones vendus sous les 500 euros et donc non loin de sa gamme de prix, le Nothing Phone (2a) domine la discipline en offrant plus d’une journée d’utilisation sur notre protocole. Pour rappel, celui-ci simule l’utilisation en continu d’un smartphone avec tous les usages traditionnels : vidéo, musique, recherche sur le web, jeu, etc.

Nothing Phone (2a) Prise En Main (4)
Le Nothing Phone (2a) © 01net.com – Rémi Lou

Côté charge, le Nothing Phone (2a) s’en sort un peu moins bien malgré son support de 45W en power delivery. Précisons que le chargeur n’est pas fourni avec le téléphone. Quoi qu’il en soit, ce dernier met tout de même plus de deux heures à passer de 0 à 100 %.

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