Dans le design d’interface, Figma est passé en l’espace de dix ans de challenger à leader sur le marché, au coude-à-coude avec Sketch et Adobe XD. L’éditeur américain a créé dès 2012 un logiciel pour le développement d’applications mobiles et de sites internet. Le vent dans le dos, Figma ouvre aujourd’hui deux nouveaux bureaux à Paris et à Berlin pour servir ses ambitions à l’international.
Cette expansion internationale n’est pas le fruit du hasard, déclare Dylan Field, CEO de Figma, de passage sur Paris. Actuellement, le marché
américain représente « moins de la moité des revenus de Figma » et « 83%
des utilisateurs actifs hebdomadaires sont basés hors des Etats-Unis » indique-t-il à ZDNet.
Destiné d’abord aux designers (mais pas que), Figma a conquis les entreprises de la tech, de Google, à Microsoft en passant Uber. Après la mise sur le marché de son produit phare, Figma Design, la société californienne a lancé son deuxième outil baptisé Figjam, que l’on peut décrire comme un tableau blanc interactif destiné à faciliter la collaboration en mode hybride.
FigJam et Figma vont de pair, explique l’éditeur sur son site internet. Tout processus de design, depuis la
génération d’idées jusqu’à leur mise en oeuvre, s’exécute ainsi au même
endroit.
40% du CAC40 a adopté Figma
Grâce à cette diversification, Figma attire désormais une clientèle plus diversifiée. En France, notamment, 40% des
sociétés du CAC40 ont adopté Figma, à commencer par Société Générale
et Thales, déclare l’équipe à ZDNet.
Avant Paris et Berlin, le bureau londonien était le seul intermédiaire dans la région. L’idée, dorénavant, est de passer « à l’étape supérieure en recrutant des interlocuteurs francophones capables de s’adresser directement à la communauté locale » explique Pierre Berlin, DG Europe de Figma, à ZDNet.
Le bureau français sera dirigé Lucie Bordelais, ancienne responsable de chez Blackline. Une vingtaine de collaborateurs en France vont être recrutés pour les fonctions de vente, de marketing et de support, précise l’entreprise.
Une transformation dans tous les secteurs
Pour attirer de nouveaux utilisateurs, Figma a longtemps misé sur un modèle freemium, avant de démarrer la monétisation en 2017. Si l’éditeur attire toujours « beaucoup d’utilisateurs gratuits » assure Pierre Berlin (aucun chiffre officiel n’est donné), trois niveaux d’abonnements sont proposés, allant de 12 à 75 dollars par mois.
Pour Dylan
Field, les grandes entreprises mondiales deviennent « de plus en plus digitales et
tournées vers le design » à mesure que les interactions digitales
grandissent, quel que soit leur coeur de métier.
Parce que le design devient plus stratégique pour les affaires, le dirigeant américain constate que « le nombre de designers tend à augmenter au sein des
entreprises » depuis une décennie. In fine, les managers sont amenés à suivre ce
que les designers font. Tenant compte de cette tendance, Figma s’adresse aux métiers qui gravitent de près ou de loin autour du
design d’interface, aussi bien les product owners, que les développeurs,
les responsables de vente et les ingénieurs, note Dylan Field.
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