La nouvelle gamme électrique de Volvo a la cote. Selon l’un de ses responsables, elle n’a jamais connu de temps d’attente aussi long pour ses livraisons. Un point commun avec Ferrari qui fait plaisir au constructeur suédois.
Entre un EX90 et un EX30, il faut compter jusqu’à sept à huit mois. Chez Volvo, les délais entre les commandes et les livraisons ne font que s’allonger. Et le constructeur s’en félicite. Il s’attend à annoncer à la fin de l’année un exercice record, le tout tourné sur sa gamme électrique constituée de quatre modèles : EX30, EX40, EX90 et C40 Recharge.
Même si des problèmes techniques ont justifié de retard sur les livraisons du EX90 en mai 2023, Volvo se dit aujourd’hui victime de son succès. Dans une interview à Automotive News Europe, le responsable des ventes en ligne de Volvo en Allemagne Alex Zurhausen, se vantait en se référant à Ferrari : « C’est un exploit que les gens soient prêts à attendre aussi longtemps pour une Volvo. Nous ne sommes pourtant pas Ferrari ».
De nombreux modèles avec plus de 6 mois d’attente en 2024
En vingt ans de carrière, Alex Zurhausen dit que c’est la première fois. Un tel délai n’est pourtant pas rare. Selon le site Délais.fr, en juillet 2023, il fallait compter jusqu’à 10 mois pour une Kia EV6, sept mois pour une Audi Q8 e-tron, ou encore 6 mois chez Dacia pour une Spring ou chez Jeep pour une Avenger. Pour la plupart, il n’y a pas eu d’amélioration depuis.
Ces modèles se distinguent pourtant alors que la moyenne globale a diminué. Elle atteignait des sommets en 2020 et 2021, sur fond de crise sanitaire et de pénurie de composants. Aujourd’hui, les délais sont généralement plus courts, à moins de 4 mois. Volvo se vantait alors de faire partie du cercle des constructeurs aux modèles aux carnets de commandes les plus remplis.
De là à se comparer à Ferrari ? Chez le constructeur italien, on ne justifie pas de 8 à 10 mois d’attente pour les mêmes raisons. Depuis plusieurs années, la marque a repris la main sur ses livraisons afin de retrouver du prestige et de l’exclusivité. Sa mainmise sur la production est une stratégie qui lui réussit plutôt bien en Bourse, puisque le cours de son action atteint 160 % de croissance en deux ans.
Le cas EX30 et son rapatriement en Europe
Volvo ne compte pas limiter la production de ses modèles ni produire des supercars mais tenait à souligner que la recette de ses nouveaux modèles fonctionne. Dans son mix, la part de ventes en 100 % électrique a dépassé les 22 % en février. Le nouveau EX30 (dont nous vous réservons un sujet spécial ce week-end, dans le nord de la Suède) doit s’attirer le gros du volume. Sorti en décembre, il aurait déjà reçu 5 800 commandes en deux mois.
Pour réduire ses délais, Volvo compte veut rapatrier la production du EX30 en Europe à l’horizon 2025, lui qui comme la plupart des modèles du constructeur sont assemblés en Chine. Il changera pour le site de Gand en Belgique et ses 7 000 salariés. Cela donnera l’occasion aux clients de profiter du bonus écologique, qui s’appliquera sur les versions sous 47 000 euros. Deux finitions et deux motorisations sont concernées.
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