Le calvaire du développement de la capsule Starliner de Boeing pourrait enfin toucher à sa fin. Tandis que SpaceX utilise sa capsule Dragon pour acheminer des astronautes et du fret vers la Station Spatiale Internationale (ISS) depuis plusieurs années, le projet similaire de Boeing est englué dans les préparatifs et les révisions de design.
Après un tir qui a permis de tester la capsule CST-100 Starliner sans équipage, le prochain gros morceau consiste en la mission CFT (Crew Flight Test) qui embarquera cette fois des astronautes et validera le design définitif du véhicule spatial ainsi que sa capacité à être utilisée pour des missions commerciales.
Une mission CFT très attendue
Reportée à plusieurs reprise, cette mission devrait finalement être tentée durant le mois de mai 2024. En prévision de cet événement, Boeing a procédé au remplissage des réservoirs de la capsule qui sera posée sur un lanceur lourd Atlas V de l’ULA (United Launch Alliance) et avec un décollage en Floride depuis la base de Cape Canaveral.
La procédure de remplissage demandera à elle seule deux semaines et va être suivie avec beaucoup d’attention pour vérifier que tout fonctionne comme attendu. Boeing a dû réaliser deux missions pour faire valider le vol de sa capsule Starliner non habitée après un couac lors de la mission initiale de 2019 qui lui avait fait manquer le rendez-vous avec l’ISS, suivie d’un succès en 2022.
Bientôt une nouvelle option pour la NASA
La mission habitée CFT devait compléter la validation de la capsule spatiale de Boeing à l’été 2023 mais de nouveaux problèmes techniques détectés ont obligé à reporter la tentative de plusieurs mois, ajoutant encore des coûts à un projet démarré en 2014.
De son côté, SpaceX compte déjà à son actif huit transferts d’astronautes vers et depuis l’ISS avec la capsule Crew Dragon ainsi que différentes missions de transport.
Pour la NASA, la validation de la capsule Starliner offrira une nouvelle option pour de futures missions à côté de la capsule Dragon de SpaceX et de son propre véhicule Orion, utilisé pour les missions Artemis 1 et Artemis 2 en vue d’un retour des humains sur la Lune.