La première bêta d’iOS 17.5 livrée ce soir par Apple contient (au moins) une grosse nouveauté : la possibilité d’installer une application depuis un site web sur les iPhone en Europe.
Le sideloading est désormais une réalité sur l’iPhone, enfin presque : il faut être basé dans l’Union européenne pour en profiter, et avoir installé la première bêta d’iOS 17.5, d’après du code débusqué par MacRumors. Apple avait annoncé mi-mars l’arrivée de cette fonction que les utilisateurs de Mac, de Windows, d’Android et tous les autres OS modernes connaissent bien depuis toujours, puisqu’il s’agit d’autoriser l’installation d’une application depuis le site web de l’éditeur.
Qui se lancera en premier ?
Cette ouverture, obtenue au forceps par la Commission européenne dans le cadre du règlement sur les marchés numériques (DMA), suit de près la possibilité de proposer des boutiques alternatives sur iPhone. C’est possible depuis iOS 17.4, mais à l’heure actuelle personne ne s’est encore lancé sur ce créneau.
Et pour cause : Apple encadre très sévèrement le fonctionnement des boutiques tierces et du sideloading. Les critères et conditions imposés par le constructeur sont drastiques, au premier rang desquels les fameux frais pour les technologies de base (CTF), qui imposent aux développeurs ayant dépassé un million d’installations de payer une dîme de 0,50 € par installation supplémentaire.
En ce qui concerne le sideloading, il risque bien de ne pas y avoir beaucoup de candidats non plus dans un premier temps. Pour qu’un développeur puisse distribuer une app iOS sur son site web, il faut qu’il soit membre du programme Apple Developer depuis deux ans, et avoir eu au moins une app ayant dépassé le million d’installations dans l’UE sur les douze derniers mois. Une fois que la demande aura été validée par Apple, le constructeur fournira une API spécifique.
Ces conditions ne font les affaires de personne, et surtout pas de la concurrence qui affirme être empêchée de se lancer. Apple fait d’ailleurs partie des contrôleurs d’accès, avec Meta, Amazon et Google, qui font face à des enquêtes de non-conformité menées par Bruxelles.
Lire Apple, Google et Meta ont-ils quelque chose à craindre de l’enquête de l’Europe ?
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Par : Opera
Source :
MacRumors