Les Samsung Galaxy A5X trustent depuis plusieurs années le top 10 des meilleures ventes de smartphones. Surfant sur la popularité du géant coréen, le Galaxy A55 a une mission : tenter de satisfaire l’essentiel des besoins d’un-e utilisateur-rice sous la barre des 500 euros.
Le mode opératoire est toujours le même : pas de chichi. Samsung retire tout ce qu’ils considèrent comme superflu, mais assure un certain niveau de standing, car après tout, le tarif n’est pas non plus celui de l’entrée de gamme. Écran OLED obligatoire, un certain effort sur les matériaux et sur quelques fonctionnalités, saupoudré de l’interface maison One UI, ont fait le succès de cette gamme. Est-ce toujours le cas ? Vérifions ça dans son test complet.
Le test en vidéo
Prix et date de sortie du Galaxy A55
Le Samsung Galaxy A55 coûte 499 euros dans sa configuration de base, 128 Go. Il faut débourser 549 euros en version 256 Go. Il existe quatre coloris : bleu, bleu nuit, violet clair et jaune.
Galaxy A55 5G 8+128 Go au meilleur prix Prix de base : 499 €
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Design : tu peux te brosser
Un dos en verre assez épuré nous accueille, seulement troublé par trois modules photo posés l’un au-dessus de l’autre en haut à gauche, le tout entouré de tranches en métal brossé. Si ce n’étaient les bordures légèrement protubérantes, nous pourrions, à ne pas trop y regarder, croire que nous sommes là face à un représentant de la gamme des S24.
C’est bien le but, et il faut admettre que Samsung a su soigner les finitions pour rendre l’expérience agréable. Le Galaxy A55, dans l’ensemble, parvient à faire illusion et à se faire passer pour plus haut de gamme qu’il ne l’est.
Le traitement du verre au dos nous laisse toutefois un peu circonspects, tant celui-ci laisse une grande place aux traces de doigt. Autre petite anicroche, le capteur d’empreinte sous l’écran, bien que pratique dans l’absolu, est placé un peu bas et peut se montrer un brin capricieux. Signalons également le poids de 213 g : c’est un beau bébé.
Au niveau de la protection de l’appareil, vous avez peu ou prou ce qui se fait de mieux dans cette gamme de prix. Une certification IP67 qui garantit son étanchéité et un verre Corning Gorilla Glass Victus+ pour résister aux rayures.
Signalons une petite particularité : le tiroir à SIM est complètement à l’ancienne et prend une place beaucoup plus importante que ce qui est en temps normal sur les smartphones modernes.
Écran : Samsung a la dalle
Samsung a équipé son Galaxy A55 d’un écran OLED de 6,6 pouces, rafraichi en 120 Hz, avec une définition de 2340 x 1080 pixels, ratio 19,5:9 donc. L’ensemble est très agréable à l’œil et plutôt flatteur, avec un traitement des couleurs tirant vers des tons quelque peu fantasques. La surface d’affichage permet d’être très confortable sur ses appuis.
Samsung Galaxy A55 Samsung Galaxy A54 5G Xiaomi Redmi Note 13 Pro Plus Nothing Phone (2a) Google Pixel 7a
Taille (diagonale) 6,6 « 6,4 « 6,67 « 6,7 « 6,1 «
Définition de l’écran 1080 x 2300 2340 x 1080 2712 x 1220 2412 x 1080 2400 x 1080
Luminosité de l’écran 1100 cd/m² 894 cd/m² 1331 cd/m² 1018 cd/m² 960 cd/m²
Résolution de l’écran 390 ppp 403 ppp 446 ppp 394 ppp 431 ppp
Fidélité des couleurs (delta E 2000 moyen) 3,99 6,56 3,91 3,6 1,33
Ratio affichage/taille 85,8 % 83,4 % 90,1 % 87,2 % 81,4 %
Fréquence de rafraîchissement 120 Hz 120 Hz 120 Hz 120 Hz 90 Hz
Les tests d’écran menés par notre 01Lab confirment que le Galaxy A55 n’a pas à rougir face à la concurrence. Avec une luminosité moyenne mesurée à 1100 cd/m2, le smartphone de Samsung arrive 2e de notre classement du jour, juste derrière le Redmi Note 13 Pro Plus.
On note également une progression concernant la fidélité des couleurs entre le A54 et le A55. La dérive colorimétrique est presque invisible à l’œil nue avec un delta E 2000 moyen mesuré à 3,99. La dalle du Galaxy A55 est un vrai régal pour les yeux, et ne les abimera pas non plus dans l’obscurité grâce à sa luminosité minimale mesurée à seulement 1,5 cd/m2. Un excellent point.
Logiciel : un presque sans-faute
Qui dit Samsung dit One UI, l’interface maison du constructeur coréen, ici dans sa version 6.1 (Android 14). Le Galaxy A55 bénéficiera d’un suivi de 4 ans de mises à jour Android (soit jusqu’à Android 18) et 5 ans de mises à jour de sécurité minimum.
One UI est l’une des interfaces les plus généreuses sur Android. En plus d’assurer les basiques attendus sur Android, elle fournit entre quelques bonus bienvenus. Citons par exemple la possibilité de créer des modes de concentration, d’autant plus appréciable qu’aucun autre constructeur ne le propose en dehors d’Apple. Évoquons aussi de nombreuses options de personnalisation comme la possibilité de styliser l’écran de verrouillage.
En revanche, si vous espériez profiter de Galaxy AI, le nom marketing rassemblant toutes les nouveautés profitant de l’IA générative, vous risquez d’être déçus. Ni le générateur de fond d’écran, ni Entourer pour chercher, ni aucune de ces fonctionnalités ne semblent faire partie du voyage. Les seules occurrences que nous ayons remarquées sont l’aide à l’édition de photos dans la galerie et la possibilité de transcrire en textes un appel.
Une fois n’est pas coutume, One UI souffre d’un sérieux problème de fluidité sur notre modèle. L’interface rame allègrement à de nombreuses reprises. Dommage, sinon cela aurait pu être un sans-faute.
Photo : la touche Samsung
Voici la configuration photo du Galaxy A55 :
- Appareil photo principal : capteur 50 Mpx, 1/1,56 pouce, équivalent 24 mm, ouverture f/1.8, PDAF, OIS ;
- Ultra grand-angle : capteur 12 Mpx, 1/3,06 pouce, ouverture f/2.2 ;
- Macro : 5 Mpx, f/2.4.
Grand angle
Attaquons par le meilleur module photo du téléphone, le principal. Le Samsung Galaxy A55 inaugure ici notre nouvelle scène photo, que nous vous présenterons plus en détail dans un article dédié très prochainement.
À gauche : le Google Pixel 8 Pro. À droite, le Samsung Galaxy A55.
Pour cette première comparaison, nous avons décidé de confronter le A55 au Pixel 8 Pro de Google en prenant une partie de notre nouvelle scène photo comportant des détails intéressants pour permettre de situer le smartphone de Samsung par rapport à un haut de gamme vendu à sa sortie 1100 euros.
Premier élément qui ressort : les choix en termes de colorimétrie sont diamétralement opposés. L’A55 offre des couleurs un peu plus pétantes, tandis que le Pixel a fait un choix plus terne.
Ensuite, notons que le Google 8 Pro gère mieux le bruit que son adversaire du jour. Si vous vous attardez sur le billet également, vous remarquerez que le Samsung perd un peu en détail : le blanc est un peu moins bien défini, tout comme la partie numérotée. Sur les patchs de couleur à gauche, vous remarquerez que le niveau de détail du A55 est certes en deçà de celui du Pixel, mais il parvient à s’en approcher de façon honorable.
Passons maintenant à des clichés en conditions réelles.
Comme vous pouvez le constater plus haut, dans de bonnes conditions d’éclairage, le Galaxy A55 produit des images très correctes. Le piqué, sans être extraordinaire, est largement suffisant pour ramener de beaux souvenirs. En outre, la gestion de la dynamique nous a semblé au niveau, avec des zones sombres pas trop bouchées. L’image avec un bar sous un pont montre tout de même les limites de l’exercice avec la zone la plus exposée perdant beaucoup de détails. Terminons par dire que la colorimétrie est, sinon flatteuse, peut-être même un peu trop poussée par-ci par-là, notamment sur les verts clairs.
De nuit, dans un environnement urbain, le smartphone parvient à récupérer de nombreux détails, mais on sent bien que chaque lumière tend à créer un effet de flou pas nécessairement très bien maitrisé.
Ultra-grand-angle
L’ultra grand-angle est convenable en termes de cohérence colorimétrique, mais perd énormément en détail.
De nuit, cette impression est inévitablement renforcée, avec une plus grande difficulté à assurer le focus.
Macro
Sans surprise, le mode macro n’est vraiment pas très bon. Nous avons là un capteur de 5 mégapixels qui fait ce qu’il peut, mais
Performances : pour une fois, Samsung surnage
Côté performances, le Samsung Galaxy A55 repose sur une puce conçue en interne, l’Exynos 1480, aidée de 8 à 12 Go de RAM.
Habituellement, les puces Exynos sont plutôt décevantes, mais ce coup-ci, Samsung s’en sort plutôt bien et propose une puce légèrement au-dessus de la concurrence à ce prix. Il n’y a guère que le Pixel 7a dans cette catégorie de prix, qui pour rappel est muni d’une puce haut de gamme, le Tensor G2, qui peut se défendre.
Processeur Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core Geekbench 6 Compute Score (GPU) AnTuTu Benchmark 10 Score AnTuTu Benchmark 10 CPU AnTuTu Benchmark 10 GPU AnTuTu Benchmark 10 MEM AnTuTu Benchmark 10 UX
Samsung Galaxy A55 Samsung Exynos 1480 1162 pts 3470 pts 4032 pts 736869 pts 244055 pts 164284 pts 151379 pts 177151 pts
Xiaomi Redmi Note 13 Pro Plus Mediatek Dimensity 7200 1105 pts 2588 pts 3006 pts 688047 pts 213201 pts 185556 pts 131144 pts 158146 pts
Nothing Phone (2a) Mediatek Dimensity 7200 1138 pts 2590 pts 3166 pts 692689 pts 226229 pts 179515 pts 117500 pts 169445 pts
Google Pixel 7a Google Tensor G2 1431 pts 3511 pts 4004 pts
Ceci étant dit, les benchmarks ne font pas tout et en conditions réelles, nous avons décelé plusieurs problèmes. Le smartphone multiplie les lags et les ralentissements intempestifs. Un problème auquel il est possible de s’habituer certes, mais à 500 euros, nous attentions mieux.
En outre, il nous a semblé que le smartphone pouvait chauffer de façon importante lorsqu’il était très sollicité. Rassurez-vous, rien qui n’aille jusqu’à vous bruler les mains, mais assez pour que cela se remarque.
Pour ce qui est de la partie jeu 3D, nous avons pu faire tourner Genshin Impact en qualité moyenne et en 60 FPS sans déceler de ralentissements. Cela est supérieur à ce que proposent les téléphones dans cette gamme de prix.
Batterie : le doute nous habite
Le Galaxy A55 possède une batterie de 5 000 mAh. Sur le papier, nous sommes donc sur une grosse capacité.
À l’usage, nous avons observé une autonomie somme toute assez moyenne. En démarrant la journée aux alentours de 9h, et après une journée assez chargée à prendre le train toute l’après-midi, nous sommes arrivés à 10 % d’autonomie à 18 h 30. Sur ce laps de temps, nous avions enregistré 3 h 45 de temps d’écran dont presque 2 heures de YouTube avec écran allumé et 4 h 30 hors écran pour écouter de la musique sur YouTube Premium.
Capacité de la batterie Autonomie polyvalente Temps de charge
Pour ce qui est de la charge, Samsung ne fournit malheureusement pas le chargeur dans sa boîte. Le téléphone supporte en outre une puissance jusqu’à 25 W, ce qui est un peu court en 2024.
En pratique, nous avons mesuré 1 h 22 minutes, un temps très long, quelle que soit la gamme de prix du smartphone.
Audio : un son assez plat
Pour la partie audio, le Galaxy A55 possède deux haut-parleurs et assure donc la stéréo. Comme souvent, l’un des deux haut-parleurs, situé en bas du téléphone, est en réalité l’élément audio principal, aidé d’un second haut-parleur d’appoint qui sert également en appel.
Le son est assez oubliable, très axé sur les médiums, très vite fouillis, avec une certaine perte et des grésillements à mesure qu’on s’approche des 100 % de volume. On ne prendra aucun plaisir à écouter de la musique sur cet appareil.
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