L’étau se resserre sur Julian Assange. Le gouvernement britannique a confirmé l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels. « En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’Etat doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance », a déclaré un porte-parole du ministère de l’intérieur.
« Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou [que cela constituerait] un abus de procédure d’extrader M. Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux Etats-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », a souligné le porte-parole. L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de quatorze jours.
Jusqu’à cent soixante-quinze ans de prison
Il est réclamé par la justice américaine, qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque cent soixante-quinze ans de prison. Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.
WikiLeaks a immédiatement réagi sur Twitter : « La ministre britannique de l’intérieur [Priti Patel] approuve l’extradition de l’éditeur de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis, où il risquerait une peine de cent soixante-quinze ans. Un jour sombre pour la liberté de la presse et pour la démocratie britannique. La décision sera portée en appel. »