Directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher a douché les espoirs d’un vol inaugural d’Ariane 6 pour cette année. Sur BBC HardTalk, il a en effet glissé cette semaine qu’Ariane 6 volera très bientôt… l’année prochaine.
Il a en outre souligné que la décision de développer Ariane 6 avait déjà été prise en 2014 suite à l’invasion de la Crimée par la Russie et afin de remplacer Soyouz pour des lancements. Avec la guerre en Ukraine et ses conséquences, cela va arriver plus tôt que prévu.
Jusqu’à présent, le vol inaugural du nouveau lanceur lourd européen était attendu dans le courant du deuxième semestre 2022. Il a déjà été reporté à plusieurs reprises. Dans le cadre du vol inaugural et pour la transition avec Ariane 5, l’ESA a sélectionné en début d’année onze charges utiles.
Un appel à intérêts portait sur un lancement offert en orbite terrestre basse pour des expériences d’une masse totale maximale de 80 kg installées sur une plateforme sous la coiffe et le largage de charges utiles d’une masse totale maximale de 800 kg.
Ariane 6 ; vue d’artiste (Source : ESA)
Ariane 62 et Ariane 64
» Mesurant plus de 60 mètres de haut, Ariane 6 pèsera près de 900 tonnes lorsqu’elle sera lancée avec sa pleine charge utile « , indique l’ESA. Son étage supérieur sera avec moteur réallumable.
Dans sa configuration avec deux boosters (comme pour le vol inaugural), Ariane 6 aura une capacité d’emport de charge utile de 4,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire et de 7 tonnes en orbite héliosynchrone.
En configuration avec quatre boosters (Ariane 64), les performances seront une capacité de placer jusqu’à 12 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, en lancement double et jusqu’à 20 tonnes en orbite terrestre basse.