Le Google Pixel 8a est sans aucun doute l’un des smartphones les plus intéressants de l’année. De base, la série des A chez Google a le bon goût d’apporter les points les plus intéressants de l’expérience Pixel (l’interface, la touche photo, les nouvelles fonctionnalités régulières, etc.), le tout pour un tarif autour des 500 euros (549 euros cette année pour être exact).
Mais en 2024, surprise, l’élément le plus intéressant est sans doute son suivi logiciel. Il promet en effet sept ans de mises à jour majeures. C’est dans ce contexte qu’avant son test complet, nous l’avons pris en main une petite semaine.
Un format adapté à toutes les poches
Votre serviteur utilisant au quotidien un Pixel 8 Pro, nous nous attendions à simplement retrouver un Pixel 8 Pro en plus petit. C’est un peu ça, mais aussi un peu plus que ça.
Le format nous a vraiment beaucoup plu : avec son écran de 6,1 pouces, ses tranches aux arêtes peu saillantes, ses coins arrondis, il est l’incarnation du smartphone compact et confortable. Nous l’avons comparé à un Pixel 7a et la différence est assez frappante : le modèle de l’année précédente est beaucoup plus rectangulaire.
Quel plaisir, oui, disons-le, quel plaisir que de manipuler ce smartphone au quotidien ! Tout peut s’effectuer d’une main, il tombe parfaitement dans la paume, les tranches en métal rajoutent un petit confort et son dos très légèrement texturé évite la peur de le faire tomber. Ajoutons la présence d’un capteur sous l’écran placé intelligemment, c’est-à-dire pas trop bas, et nous avons là un vrai petit coup de cœur sur le design.
Bordures land (3)
Bien sûr, il n’y a pas de miracle, et Google est bien obligé de réaliser quelques concessions. À commencer par le dos qui est recouvert de plastique et non de verre. Mais ce qui nous a surtout frappés, c’est la forte présence de bordures autour de l’écran, en particulier au niveau menton.
En photo, il est toujours imprenable
Les meilleurs smartphones en photo coûtent généralement, à leur sortie, plus de 800 euros. C’est notamment le prix pour mettre la main sur un appareil doté d’un téléobjectif, d’un capteur plus grand couplé à l’objectif grand-angle ou bien d’un module ultra grand-angle vraiment intéressant à utiliser.
Tout cela est bien beau, mais tout le monde n’a pas forcément envie de mettre une telle somme dans un smartphone. En revanche, la plupart des acheteurs aiment prendre de belles photos de leurs proches avec leur téléphone. C’est là où le Pixel 8a devient un smartphone qui sort du lot.
Plutôt que de tenter de rivaliser sur la technique, Google choisit plutôt de faire confiance à son traitement logiciel, qui va véritablement donner la patte Pixel à son smartphone milieu de gamme.
Commençons par le module grand angle avec un capteur de 64 Mpx. Comme on dit chez 01net, une galerie d’images vaut mieux que 1000 mots, alors jugez plutôt ci-dessous.
Honnêtement, difficile de bouder son plaisir lorsqu’on utilise ce grand-angle. L’impression de netteté, qui fait le caractère des Pixel, est bel et bien présente, la colorimétrie est chatoyante, un peu chaude peut-être… Il y a vraiment ce je-ne-sais-quoi qui donne l’impression que chaque cliché sublime la réalité sans avoir besoin de le retoucher.
Ajoutons à cela que la vitesse de capture a été grandement améliorée. Auparavant avec le Pixel 7a que nous avons sous la main, il y avait toujours un léger temps de chargement entre le moment où l’on presse le déclencheur et le moment où la photo est effectivement prise. À l’inverse, le Pixel 8a réagit immédiatement, ce qui est très satisfaisant.
Bien sûr, les qualités citées plus haut ne conviendront pas à tout le monde et les adeptes d’une approche plus réaliste n’y trouveront sans doute pas leur compte. Mais à 549 euros, difficile d’y trouver à redire.
Selfie
Effectuons un rapide passage sur le mode selfie qui offre entière satisfaction que ce soit en mode portrait ou non. La cohérence colorimétrique avec le module principal est de mise et la patte Pixel est toujours là. En revanche, comme vous pouvez le voir sur les clichés du chat, il peut y avoir quelques soucis de focus. En même temps, un chat qui prend un selfie, ce n’est pas banal…
Pour ce qui est du mode portrait, il y a du bon et du moins bon à première vue. Pour ce qui marche bien, la science du flou d’arrière-plan semble globalement maîtrisée, y compris sur un sujet à la chevelure fournie, même si l’on remarque quelques erreurs. En revanche, la colorimétrie pourra questionner : en contrejour, le sujet se retrouve trop blanc, tandis que de de biais par rapport au soleil, nous avons quelque chose de plus proche de la réalité, même si la teinte reste un peu rosée.
Le module ultra grand-angle avec capteur de 13 Mpx est franchement très satisfaisant. Il y a certes un petit souci de focus sur les objets du premier cliché, mais en dehors de cela, le contrat est rempli. On peut souligner la cohérence colorimétrique, mais ce qui nous a plu surtout, c’est l’excellent piqué pour un ultra grand-angle. Trop souvent, ce module secondaire n’est pas vraiment utilisable sur des smartphones à 500 euros. Ici, il s’agit d’un module à part entière.
Interface : un Pixel pas sûr de son 120 Hz
Évoquons rapidement la Pixel Experience, l’interface maison de Google. Nous rentrerons davantage dans les détails dans notre test, mais sachez que nous retrouvons là ce à quoi Google nous avait habitude. À savoir une interface très fluide et ergonomique, avec de nombreuses fonctionnalités amusantes (retouche magique, fond d’écran généré par IA, etc.), mais qui connaît tout de même son lot de bugs.
Nous avons par exemple à plusieurs reprises eu une interface qui ne répondait plus du tout. Rien qu’un verrouillage suivi d’un déverrouillage ne puisse annuler, mais tout de même. Également, nous ne sommes pas parvenus à lancer une des fonctionnalités phares, Entourer pour chercher.
Petite précision qui a son importance : l’une des nouveautés marquantes du 8a est le passage de son écran à 120 Hz. Or en sortie de boîte, l’écran est réglé sur 60 Hz. De quoi peut-être s’inquiéter de l’autonomie du l’appareil au long terme ?
Nous aurons déjà quelques réponses supplémentaires la semaine prochaine, lorsque nous publierons notre test complet. Vous y trouverez des détails sur l’autonomie, des prises de vue photo sur notre mire, un test de chauffe pour voir si le Google Tensor G3 tient la route, etc.
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