Perplexity, une des startups les plus en vues du secteur de l’IA, a été pris la main dans le pot de confiture. Son nouvel outil de résumé d’articles pompe sans vergogne sur les originaux, avec une attribution minimale pour les médias. Une fois de plus, les méthodes des grand acteurs de l’IA générative sont pointées du doigt.
Pour produire du contenu, l’IA générative a besoin de dévorer des monceaux de données. Celles-ci proviennent de nombreuses sources, notamment de la presse en ligne qui n’a pas forcément donné son accord pour se faire moissonner. Mais les entreprises de l’IA et leurs robots crawlers prennent tout ce qui passe et cela finit par se voir.
Perplexity dans la ligne de mire
John Paczkowski, éditeur de Forbes, a ainsi eu la surprise de voir de nombreuses similitudes entre un article de la publication et un résumé produit par Pages, un nouvel outil lancé par la startup Perplexity qui produit des résumés de l’actualité. « Vous avez récupéré et réutilisé des rapports d’enquête collectés sur plusieurs mois, les avez étoffés avec des reprises du même article par d’autres médias, et n’avez même pas pris la peine de nous mentionner dans votre post régurgité », accuse-t-il.
Dans plusieurs cas, l’IA de Perplexity utilise des articles exclusifs, y compris des articles protégés derrière un paywall, en se contentant d’afficher en bas, en tout petit, des boutons vers les sources. Aravind Srinivas, le CEO de Perplexity, admet que la fonction doit s’améliorer. « Nous sommes d’accord avec vos retours selon lesquels il devrait être beaucoup plus facile de trouver les sources contributrices et de les mettre davantage en avant », écrit-il.
Pour sa défense, il relève toutefois que Perplexity a au moins le mérite d’afficher les sources « de façon très visible » (mais pas dans Pages), « contrairement à d’autres chatbots du marché comme ChatGPT, Gemini et Copilot ». Pas sûr que cette explication va lui faire gagner quelques points bonus, au vu de l’animosité entre la presse en général et les pratiques des entreprises de l’IA qui veulent avancer quitte à tout casser.
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Sous la pression, notamment judiciaire, ces entreprises signent des accords avec des éditeurs comme c’est le cas entre OpenAI et Le Monde, mais la méfiance règne. La presse française a d’ailleurs mis un coup de pression cette semaine pour obtenir des compensations.
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Source :
Bloomberg