Julian Assange est libre, après avoir passé plus de 5 ans dans la prison de Belmarsh, à Londres, le fondateur de WikiLeaks vole désormais vers l’Australie, son pays natal qu’il n’a plus vu depuis 14 ans. L’épilogue d’une incroyable saga judiciaire.
Tout au long de l’année 2010, le site WikiLeaks publie des documents et des vidéos concernant les dessous des forces armées et de la diplomatie américaines. Des bombes à répétition révélant des informations sensibles et souvent controversées. Julian Assange, qui a créé le site en 2006, est rapidement arrêté au Royaume-Uni à la demande de la Suède pour des accusations d’agression sexuelle — qu’il a toujours niées.
Une saga judiciaire sur fond de révélations embarrassantes pour les États-Unis
En 2012, pour échapper à une extradition vers la Suède, il demande l’asile politique auprès de l’ambassade d’Équateur à Londres, où il reste pendant près de sept ans. En novembre 2019, les autorités suédoises abandonnent les poursuites, ce qui n’est guère un réconfort pour Julian Assange : en avril de la même année, l’Équateur révoque en effet son asile, ce qui permet à la police britannique de l’arrêter et de l’incarcérer en attendant une extradition cette fois aux États-Unis. Il y est inculpé pour 18 chefs d’accusation en lien avec des intrusions informatiques et de l’espionnage.
Depuis, il multiplie les audiences pour empêcher l’extradition américaine. Jusqu’à aujourd’hui : WikiLeaks a en effet annoncé qu’Assange avait quitté ce 24 juin la prison de haute sécurité de Belmarsh, après 1 901 jours passés à l’ombre. Il a pu s’envoler pour l’Australie, son pays natal. Les documents judiciaires indiquent qu’Assange a conclu un accord de « plaider coupable » avec les États-Unis.
Julian Assange devrait connaitre son sort dans la nuit de mardi à mercredi : un tribunal américain des îles Mariannes, en plein Pacifique, prendra acte du « plaider coupable » avec une condamnation à la clé de 62 mois. Une période qu’il a déjà réalisée au Royaume-Uni, ce qui signifie qu’il est effectivement libre. Quant au débat sur la transparence initiée par WikiLeaks il y a 14 ans, il est toujours d’actualité.
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Source :
CNN