Canal+ remporte une nouvelle bataille contre le piratage, OpenDNS quitte la France

Drapeau pirate ordinateur


La justice française a accédé à la requête de Canal+ qui voulait renforcer les mesures anti-piratage en obtenant le blocage DNS de certains sites. En réponse, OpenDNS a décidé de couper ses services en France et au Portugal.

Google, Cisco (OpenDNS) et Cloudflare ont reçu une ordonnance de la justice française pour bloquer une liste de sites pirates de streaming sportif, à la demande de Canal+. La réponse de Cisco ne s’est pas fait attendre, OpenDNS n’étant plus disponible en France depuis vendredi.

C’est quoi déjà un DNS ?

Le DNS (système de noms de domaine) a été inventé pour faciliter la recherche d’un site donné sur Internet. Ainsi, un DNS permet d’associer un nom compréhensible, comme un nom de domaine (adresse logique), à une adresse IP (adresse physique). Les serveurs DNS utilisés pour cette opération sont appelés des « résolveurs ».

Canal+ obtient le blocage DNS de certains sites pirates

Canal+ paye très cher pour obtenir les droits de diffusion de contenus sportifs de premier ordre comme la Champions League, le Top 14 ou encore la Premier League britannique. Dans ces conditions, la chaine cryptée fait son maximum pour lutter contre les sites de streaming et les IPTV pirates. En 2023, Canal+ a obtenu le blocage DNS des fournisseurs d’accès à Internet français pour plus de 100 sites pirates de streaming sportifs.

Mais certains internautes utilisent des alternatives comme les VPN ou les DNS tiers de Google, OpenDNS (Cisco) et Cloudflare. Canal+ a donc décidé d’aller un cran plus loin en demandant à la justice d’ordonner à ces DNS tiers le blocage d’environ 117 domaines pirates incriminés. La chaîne cryptée a obtenu gain de cause et les utilisateurs de ces trois résolveurs DNS ne peuvent plus faire le lien entre ces noms de domaines et les adresses IP du serveur.

OpenDNS quitte le marché français

La décision du tribunal de Justice de Paris, publiée par nos confrères de l’Informé, fait état des arguments de la défense :

« La proportionnalité des blocages demandés est contestée par les défenderesses. Les sociétés Google, Cisco et Cloudflare prétendent que ces mesures seraient inutilement complexes et coûteuses dans la mesure où il existe de nombreux moyens autres de bloquer tout accès aux sites litigieux. De plus, les atteintes en cause ne seraient pas irrémédiables puisqu’il suffirait d’utiliser un VPN ou un autre service DNS alternatif pour contourner le blocage ».

Des arguments rejetés par le tribunal et qui semblent avoir entrainé une décision radicale de la part d’OpenDNS (Cisco) qui dans un article de bloc annonce sa décision de suspendre son service en France et au Portugal :

« À compter du 28 juin 2024 : En raison d’une décision judiciaire en France émise en vertu de l’article L.333-10 du Code du sport français et d’une décision judiciaire au Portugal rendue en vertu de l’article 210-G(3) du Code portugais du droit d’auteur, le service OpenDNS n’est actuellement pas disponible pour les utilisateurs en France et dans certains territoires français ainsi qu’au Portugal. Nous nous excusons pour le dérangement. »

Les DNS alternatifs ne manquent pas

Si les DNS des FAI et ceux des géants du web sont les plus utilisés, il existe de nombreuses alternatives, comme le précise Stéphane Bortzmeyer, spécialiste du DNS. Ils citent ainsi d’autres résolveurs européens comme DNS4ALL, dns.sb, FND ou encore les siens. De quoi se poser la question de la pertinence et l’efficacité d’une telle décision de justice.

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Source :

L’Informé



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