Tesla veut que son futur taxi autonome soit un moyen de transport pour les humains, et non pour les microbes. Pour cela, le constructeur a étudié plusieurs outils pour créer un système de désinfection automatique. Le Robotaxi doit être présenté le 8 août prochain.
Ce fut l’un des plus gros défis de Waymo en 2020, à l’heure de la pandémie. Pour que les robotaxis de la filiale de Google puissent continuer à fonctionner, il fallait alors qu’ils soient désinfectés. Un processus important dans un environnement aussi clos qu’une voiture, et qui ramenait de l’humain dans un service qui cherche à s’en écarter. Un défi qui n’a pas fini de poser question, et d’autant plus cet été 2024 alors que Tesla se prépare à dévoiler son tant attendu Robotaxi le 8 août.
À un mois de cette tant attendue présentation, l’internaute sud-coréen Seti Park a mis la main sur un brevet publié par Tesla, évoquant un système automatique de désinfection. L’idée : équiper le Robotaxi d’un protocole de nettoyage sans intervention humaine. Il s’appuierait plutôt sur des capteurs à bord, inspectant la température, l’humidité et la présence d’agents pathogènes. À bord, le mobilier devrait lui-même bouger pour profiter d’un nettoyage, ou plutôt d’un « assainissement » comme le brevet préfère le mentionner.
En parallèle du recyclage de l’air, Tesla compte pouvoir s’attaquer aux surfaces avec deux premiers outils. Le premier, un système de nettoyage par rayon UV, reprendrait la logique des petites machines que l’on pouvait rencontrer dans les centres commerciaux pour nettoyer son téléphone, au temps de la pandémie. Le second outil serait spécifique aux sièges : avec une sorte de protection qui viendrait se renouveler après chaque course.
Pour un nettoyage en profondeur, il faudra toujours ouvrir les portes et user de l’huile de coude… mais Tesla pense certainement à utiliser des bras motorisés pour cela. Peut-être son nouvel humanoïde « Optimus » ? Pour rappel, Tesla compte en produire 1 000 exemplaires pour ses propres activités d’ici l’année prochaine, avant de commencer à les vendre et en faire « un produit plus important que notre Model 3 », annonçait Elon Musk au mois de juin.
Le Robotaxi s’appuierait donc sur 3 outils pour réaliser son système de nettoyage :
- des capteurs d’humidité, d’agents pathogènes et de température
- un système de désinfection par rayon UV, par climatisation et par protection des sièges
- des centres de nettoyage équipés de robots
Le format en question du Robotaxi Tesla
Plutôt que d’apporter des solutions concrètes, le brevet publié par Tesla (qui remonte au mois d’août 2023) cherche surtout à rappeler que le constructeur considère bien l’importance de l’hygiène dans son futur service autonome. Tesla le mentionnait en écrivant que « les espaces partagés présentent l’inconvénient de faciliter la transmission indirecte de maladies transmissibles par l’air ou les surfaces contaminées ».
Pour nettoyer efficacement les surfaces en plus de désinfecter l’air, le Robotaxi de Tesla devra présenter un habitacle fonctionnel. À voir maintenant quelle sera sa silhouette. Présenté au départ en 2019, le projet de robotaxi Tesla a évolué en cinq ans. S’il devait au départ n’être qu’un mode disponible à bord des Tesla des clients, pour qu’ils puissent partager leur voiture, il est devenu un modèle à part entière.
Ce modèle a longtemps été suggéré sous le nom de Model 2, en référence aussi à un modèle électrique à moins de 25 000 euros chez Tesla. Cela dit, une autre piste envisagerait le format d’un Cybertruck. La raison ? Dans le document baptisé « Tesla Master Plan III » présenté l’année dernière, nous apprenions dans que le constructeur envisageait de produire 163 millions d’un modèle semblable au pick-up. Un chiffre démentiel pour mentionner un modèle 100 % autonome ?
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