La Commission européenne s’est dotée de nouveaux outils pour réguler les grandes plateformes, et Bruxelles a bien l’intention de s’en servir pour forcer des changements — dans le cas contraire, les entreprises récalcitrantes risquent gros. Et c’est le cas de X/Twitter !
En décembre dernier, la Commission européenne lançait une enquête formelle sur X/Twitter : le réseau social d’Elon Musk est soupçonné de ne pas respecter ses obligations en matière de transparence et de lutte contre les contenus illicites et contre la désinformation.
Vers un avertissement formel, avant la sanction
Dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA), Bruxelles est chargé de surveiller les plateformes en ligne, et Twitter en fait partie depuis le mois d’août. Le catalyseur de cette enquête a été la diffusion de nombreuses vidéos et messages de désinformation liés au conflit entre Israël et le Hamas.
Lire C’est officiel : l’Europe s’attaque à X (ex-Twitter) pour lutter contre la désinformation
L’exécutif a aussi ouvert des enquêtes sur les pratiques de Meta, de ByteDance (TikTok) et AliExpress. Mais c’est bien Twitter qui devrait trinquer le premier : selon Bloomberg, l’entreprise pourrait faire l’objet d’un avertissement formel pour n’avoir pas su modérer les contenus dangereux. L’annonce est prévue dans quelques jours, avant la pause estivale fin juillet.
Si Twitter ne réalise pas les changements exigés par la Commission d’ici la fin de l’année, l’autorité pourra infliger une sanction financière pour non conformité. Elle peut se monter jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise ; des estimations donnaient quelque chose comme 3,4 milliards de dollars de revenus sur l’ensemble de l’année 2023, ce qui représenterait une amende maximale de 205 millions environ.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source :
Bloomberg