En juillet dernier, le monde ouvrait les yeux sur Pegasus, un logiciel spécialisé dans l’espionnage de masse utilisé par certains gouvernements pour surveiller des journalistes, militants, politiques, patrons de grandes entreprises et même hommes et femmes politiques.
À ce moment, on évoquait une liste de 50 000 numéros de téléphones ciblés par le logiciel dans une 50 aine de pays au bénéfice d’une dizaine clients, tous étant des gouvernements. Une enquête était alors lancée par la commission du Parlement européen, pointant du doigt NSO Group, la société israélienne à l’origine de Pegasus.
On sait désormais qu’au moins 5 pays européens ont été clients de NSO Group pour l’utilisation de Pegasus et donc la mise sous écoute et surveillance de certains ressortissants européens.
Des rumeurs évoquaient rapidement la mise sous surveillance des dirigeants polonais, hongrois et espagnols. Tout aussi rapidement, l’Allemagne avait reconnu avoir acheté Pegasus et l’avoir utilisé au profit de la Bundeskriminalamt (BKA), l’Office fédéral de la police criminelle.
Chaim Gelfand, patron de NSO Group a indiqué qu’il partagerait davantage d’informations avec la Commission du Parlement européen prochainement. Ce dernier a d’ailleurs précisé que sa société avait fini par rompre son contrat avec un pays de l’UE en particulier, sans le nommer, car ce dernier faisait une utilisation abusive de Pegasus…
Le groupe israélien tente ainsi de se donner bonne conscience en précisant avoir toujours conservé une certaine éthique.