Prévu le 14 juin, puis repoussé au 22 juin, le retour des astronautes qui avaient embarqué à bord du premier vaisseau Boeing Starliner en direction de la Station spatiale internationale n’est pas clair. Selon The Guardian, le séjour de Suni Williams et Butch Wilmore pourrait s’étendre jusqu’à la mi-août.
« Calypso » n’a définitivement pas rencontré que de petits problèmes, lors de son vol inaugural habité, qui a embarqué les astronautes Suni Williams et Butch Wilmore.
La première capsule de Boeing à rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) avec de la vie à bord a grandement changé ses plans, qui devaient à l’origine laisser l’équipage en orbite pendant neuf jours. Voilà maintenant un mois qu’ils gravitent autour de la Terre, à une altitude de 400 kilomètres.
Les responsables de la mission, encadrée par l’Agence spatiale américaine (NASA), se justifiaient le mois dernier qu’il leur fallait effectuer « des tests complémentaires ». Ces derniers visaient le fonctionnement des écoutilles de Starliner, le déclenchement de ses propulseurs et la régulation de la température de l’air dans la cabine.
La raison ? Le vaisseau avait rencontré un dysfonctionnement de ses propulseurs et une fuite d’hélium. Rien de bon pour envisager un retour en toute sécurité vers la Terre.
Prendre son temps
Le décollage remonte au 5 juin dernier, de Floride, un événement qui lui-même accusait des années de retard et plusieurs reports de dernière minute. De quoi laisser la société SpaceX distancer son concurrent Boeing et devenir la référence pour les vols en direction de l’ISS, en astronautes et en cargo.
Le 10 juillet dernier, une nouvelle conférence de presse s’est tenue et Steve Stich, le directeur du programme d’équipage commercial de la NASA, déclarait : « nous prenons notre temps sur le terrain pour examiner toutes les données avant de décider de l’opportunité du retour ».
Aux deux astronautes de confirmer leur confiance dans l’appareil : « j’ai un très bon pressentiment que le vaisseau spatial nous ramènera à la maison, sans problème. Nous passons un très bon moment », déclarait Suni Williams. Du côté de Butch Wilmore, on précisait que chaque semaine les équipes de Boeing et de la NASA leur faisaient un point sur la situation et l’avancée des tests.
Une fréquence de communication effectivement bien lente. « C’est le monde des tests. C’est un secteur difficile. Tous les vaisseaux spatiaux jamais conçus ont connu de multiples problèmes. C’est la nature même de notre travail », ajoutait-il.
« Heureusement, nous nous étions entraînés »
L’astronaute américain âgé de 61 ans précisait tout de même qu’en amont de la phase d’amarrage, le 6 juin, la parte de deux des propulseurs de la capsule Starliner de Boeing les avaient contraints à passer en mode manuel pendant plus d’une heure. Il confiait : « Heureusement, nous nous étions entraînés ».
En attendant, leur séjour dans la Station spatiale ne serait pas de trop alors que la NASA et les astronautes affirmaient qu’ils avaient pu combler du retard sur différentes expériences scientifiques à bord du laboratoire spatial, et effectuer des opérations de maintenance (notamment sur une pompe de traitement de l’urine) aux côtés des autres astronautes à bord de la mission 71, constituée d’un équipage de sept personnes déjà.
Ces derniers avaient décollé le 5 avril dernier, et prévoient de rentrer début septembre. Parmi leurs travaux scientifiques, l’exploration des maladies neuro-dégénératives et leurs thérapies, la botanique spatiale, les fluides dans l’espace et les systèmes de survie à base d’algues.
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