Enquête ouverte après de multiples sabotages sur le réseau téléco …

Enquête ouverte après de multiples sabotages sur le réseau téléco ...



Mise à jour 29/07/2023 à 17h11 : L’affaire prend une tournure judiciaire. Le parquet de Paris se saisit des dégradations commises. Une enquête est ouverte des chefs de « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », « d’atteintes à un système de traitement automatisé » et « d’association de malfaiteurs ». Les investigations sont confiées à la SDAT, Sous-direction de l’anti-terrorisme.Enquete

La série continue. Deux jours après des actes de sabotage visant le réseau ferré français, les infrastructures des principaux opérateurs téléphoniques ont été vandalisées la nuit dernière, par des sections de câbles. Conséquence, de nombreuses coupures sur les réseaux fixes et mobiles.

Des actes de sabotage sur des câbles fibre optique longue distance ont été constatés dans six départements français :

  • Aude
  • Bouches-du-Rhône
  • Drôme
  • Hérault
  • Meuse
  • Oise

Ces coupures de câbles ont une incidence sur les réseaux sans-fil 4G et 5G puisqu’ils empêchent le fonctionnement des antennes-relais qui y sont raccordées.

SFR victime principale

BFM précise que les câbles touchés appartiennent à l’opérateur SFR, mais qu’ils sont mutualisés avec d’autres opérateurs, comme Free et Bouygues Telecom. SFR précise qu’environ 10.000 clients fixes sont concernés, ainsi que 25 sites mobiles.

Free Pro assure que son réseau « subit un ralentissement significatif » depuis « 2h15 ce matin ». L’opérateur Orange dit ne pas être touché par les pannes.

Marina Ferrari, secrétaire d’État démissionnaire chargée du Numérique a condamné « avec la plus grande fermeté ces actes lâches et irresponsables » sur X. « Sous ma supervision, le centre pour les communications électroniques de défense coopère avec les opérateurs jusqu’au rétablissement complet des communications et des services », a-t-elle ajouté.

Sabotages en série

Ces actes de vandalisme interviennent quelques jours après l’attaque d’une antenne relais à Saint-Orens de Gameville, commune de Haute-Garonne située en périphérie de Toulouse. Un incendie avait touché cette antenne dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, privant plus de 2.000 foyers d’internet. L’attaque a été revendiquée par le groupuscule « No J.O » dont un tag avait été retrouvé à proximité du lieu de l’incendie.

Ces sabotages interviennent deux jours après les sabotages de plusieurs lignes de trains à grande vitesse, qui avaient entraîné une grande pagaille dans les gares vendredi matin, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des JO.

Ces actes malveillant sur le réseau télécom font aussi penser à celui qui était advenu en octobre 2022 . Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2022, vers trois heures du matin, un segment de la fibre backbone qui véhicule l’Internet occidental depuis le nord de l’Europe jusqu’à Marseille, avait été sectionné à proximité d’Aix-en-Provence. La coupure avait eu lieu cette fois dans une chambre de tirage, et avait été provoquée par une section à la scie sauteuse.

L’an passé, une étude du cabinet Tactis pour Infranum chiffrait la sécurisation du réseau télécom français à un montant estimé entre 6,9 et 16,9 milliards d’euros. De très loin, l’enfouissement des réseaux pèse le plus lourd dans la balance. Le scénario dit plancher prévoit d’enterrer 75 000 km de linéaire et le scénario ambitieux 210 000 km.



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