Avec le soutien d’Elon Musk à Trump, X pourrait plus que jamais devenir un outil de campagne des républicains

Avec le soutien d’Elon Musk à Trump, X pourrait plus que jamais devenir un outil de campagne des républicains


Depuis des années, c’était une antienne inlassablement rabâchée par les élus républicains aux Etats-Unis, Donald Trump en tête : la Silicon Valley est un repaire de gauchistes, qui censurent les conservateurs sur les réseaux sociaux et font campagne pour les démocrates.

Mais depuis plusieurs mois, cet argument usé jusqu’à la corde et fort peu étayé a disparu des éléments de langage de l’ancien président américain et de ses soutiens. Et pour cause : X, ex-Twitter, bat désormais pavillon républicain. Elon Musk, le patron, a explicitement écrit qu’il « soutenait pleinement » Donald Trump, quelques heures après que ce dernier fut la cible d’une tentative d’assassinat. Il a également monté un « Super PAC », un « comité d’action politique » permettant notamment de collecter des dons pour soutenir la campagne de M. Trump, assurant toutefois que les chiffres révélés par la presse sur un don personnel de 45 millions de dollars par mois jusqu’à l’élection sont faux.

Alors que les patrons de Meta, Microsoft, TikTok ou Alphabet-Google ont été à de multiples reprises passés au gril par des élus républicains lors de commissions d’enquête parlementaire, qui les sommaient de prouver leur neutralité politique, Elon Musk, lui, n’a jamais été invité à s’expliquer. Les élus républicains se font désormais discrets sur la question du parti pris supposé de la Silicon Valley, a fortiori depuis que plusieurs grands noms du capital-risque de San Francisco, la plupart proches du propriétaire de X et de Peter Thiel, ont publiquement pris position pour Donald Trump. Leurs critiques se dirigent désormais davantage vers les grands services d’intelligence artificielle (IA) générative, comme ChatGPT ou Bard, accusés d’être « woke », ou plus largement progressistes. Sauf, bien sûr, Grok, l’IA appartenant à Elon Musk, que ce dernier présente comme « anti-woke ».

« Deepfake » de Kamala Harris

Le patron de X multiplie depuis plusieurs semaines les provocations contre les démocrates, et les signaux indiquant qu’il est tout à fait prêt à tordre les propres règles de son réseau social pour soutenir Donald Trump. Le 26 juillet, par exemple, il republie une vidéo utilisant les images d’un clip de campagne de Kamala Harris, commentées par une voix imitant celle de la candidate pour lui faire dire qu’elle se présente uniquement « parce que Joe Biden a publiquement montré qu’il était sénile » et attaquant ses compétences. Vu plus de 100 millions de fois, ce deepfake est pourtant vraisemblablement contraire aux règles du réseau social, qui interdit globalement ce type de contenus, sauf dans les cas où il s’agit d’une satire évidente.

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