Delta pensait peut-être pousser son avantage après la panne informatique géante provoquée par CrowdStrike le 19 juillet dernier, en mettant en cause le spécialiste des solutions de sécurité et Microsoft. Ce n’était peut-être pas une très bonne idée : manifestement, la compagnie aérienne aurait sa part de responsabilité dans cette catastrophe informatique.
Delta a essuyé de sérieuses pertes suite à la panne CrowdStrike du 19 juillet. La compagnie aérienne a dû annuler plus de 5 000 vols, et perdu 500 millions de dollars. Pas question de régler l’ardoise seul, a annoncé le CEO du transporteur aérien, Ed Bastian, qui a décidé de se retourner contre CrowdStrike.
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Mais l’éditeur de logiciels de sécurité n’est pas le seul dans le collimateur de Delta. La compagnie aérienne menace aussi de s’en prendre à Microsoft, car après tout ce sont des PC sous Windows qui ont planté. Selon le courrier de l’avocat de Delta, l’entreprise a « des raisons de croire que Microsoft n’a pas respecté les exigences contractuelles et a agi de manière négligente, voire délibérée, en relation avec la mise à jour défectueuse ».
L’avocat de Microsoft, Mark Cheffo, a répondu à son homologue que les résultats préliminaires de l’enquête « suggèrent » que Delta, contrairement à ses concurrents, n’avait pas modernisé son infrastructure informatique, « que ce soit pour le bénéfice de ses clients ou pour celui de ses pilotes et agents de bord ». Un argument qui est aussi celui de CrowdStrike.
Le représentant de Microsoft ajoute que la lettre et les commentaires publics de Delta sont « incomplets, faux, trompeurs et préjudiciables à Microsoft et à sa réputation ». Ambiance… Il s’étonne aussi de l’absence de réponse du patron de Delta qui, au plus fort de la tempête, a reçu des propositions d’aide de Satya Nadella et de George Kurtz, le CEO de CrowdStrike.
Le petit jeu des accusations mutuelles ne s’arrête pas là. Delta a en effet répliqué au courrier de Mark Cheffo, en rappelant que la compagnie aérienne avait investi des milliards de dollars pour ses équipements informatiques depuis 2016, et qu’elle avait un long historique d’investissements pour assurer la fiabilité et la sécurité de ses systèmes informatiques. Visiblement, ça n’a pas suffi…
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Source :
CNBC