Avec un orbiteur Mars Express Orbiter et un atterrisseur Beagle 2, la mission Mars Express au long cours de l’Agence spatiale européenne (ESA) a été lancée le 2 juin 2003 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan pour partir explorer la planète rouge.
Après la séparation de l’orbiteur le 19 décembre 2003, Beagle 2 a atteint Mars le 25 décembre. Aucun signal du petit engin n’a toutefois été reçu. Un échec pour l’atterrisseur, mais la sonde spatiale continue toujours d’orbiter pour étudier avec ses instruments l’atmosphère, la surface et la subsurface de Mars.
L’ESA vient d’annoncer que le logiciel de l’instrument MARSIS (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionospheric Sounding ; Radar de pointe pour le sondage de la subsurface et de l’ionosphère de Mars) a reçu une mise à jour logicielle importante pour l’amélioration de ses performances.
Parmi les difficultés rencontrées, l’ESA souligne que le logiciel embarqué pour l’instrument avait été conçu il y a plus de 20 ans et développé à l’aide d’outils de programmation installés sur Windows 98. Ce système d’exploitation n’est pas lui-même présent, tandis que la sonde utilise un système d’exploitation temps réel.
Un toilettage logiciel
Avec l’implémentation du nouveau logiciel, il est question d’améliorer la réception du signal et le traitement des données à bord dans le but » d’augmenter la quantité et la qualité des données scientifiques envoyées sur Terre. «
» Auparavant, pour étudier les caractéristiques les plus importantes de Mars, et même pour étudier sa lune Phobos, nous nous appuyions sur une technique complexe qui stockait beaucoup de données à haute résolution et remplissait très rapidement la mémoire embarquée de l’instrument. «
L’ESA explique qu’avec une réécriture des outils et la suppression de données devenues inutiles, le nouveau logiciel permet d’activer l’instrument MARSIS cinq fois plus longtemps et d’explorer une zone beaucoup plus grande à chaque passage.
» Le nouveau logiciel nous aidera à étudier plus rapidement et de manière plus approfondie ces régions en haute résolution et à confirmer si elles abritent de nouvelles sources d’eau sur Mars. C’est vraiment comme avoir un tout nouvel instrument à bord de Mars Express, presque 20 ans après son lancement « , s’enthousiasme Colin Wilson, scientifique de l’ESA pour Mars Express.
L’instrument MARSIS de la sonde Mars Express a joué un rôle clé dans la découverte en 2018 d’un lac d’eau liquide à 1,5 km sous la surface du pôle Sud de Mars.