L’instabilité politique ne devrait pas épargner le bonus écologique. Celui-ci pourrait baisser à 3 000 euros dès le 1er janvier 2025. Les conditions pour l’obtenir devraient aussi se durcir.
Se dirige-t-on tout doucement vers la fin du subventionnement des voitures électriques en France ? L’aide de l’État pour l’acquisition d’une voiture zéro émission pourrait fondre dès la fin de l’année. C’est ce que croient savoir nos confrères de Contexte, repris depuis par Les Echos. Malgré le flou qui entoure le futur gouvernement et le budget dont il sera amené à disposer, le cas de la transition écologique semble avoir été acté. Dans ses lettres plafonds envoyées aux différents ministères, le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal acte en tout cas une sévère coupe budgétaire qui s’élève à 10 milliards d’euros.
Cette somme conséquente sera en partie amputée de l’enveloppe globale dédiée à la transition écologique. Le sabrage concernerait le dispositif « MaPrimeRenov » sur lequel le gouvernement précédent a pourtant beaucoup communiqué, mais aussi sur le bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique. Selon Contexte, le montant de l’enveloppé passerait de 1,5 milliard d’euros à 1 milliard dès 2025.
Quelles conséquences pour les futurs acheteurs de voiture électrique ?
Avec un budget moindre, ce sont à la fois les contours et le montant de l’aide de l’État qui pourraient évoluer. Pour l’instant, rien n’est acté, mais ce qui semble certain, c’est que le futur gouvernement ne sera pas à même de maintenir un coup de pouce à l’achat attractif et de favoriser en même temps le leasing social inauguré en janvier 2024. Pourtant, après l’énorme succès rencontré par le dispositif, l’exécutif s’était empressé d’annoncer son retour pour 2025.
D’ailleurs, lors des élections législatives anticipées, le candidat du camp présidentiel Gabriel Attal avait promis le doublement du nombre de dossiers de leasing social pour 2025, ce qui semble d’ores et déjà incompatible avec la baisse des budgets annoncée.
Afin de préserver le leasing social, c’est donc le bonus à l’achat qui pourrait être à nouveau diminué. Passé de 5 000 à 4 000 en cours d’année dernière, il devrait encore baisser d’un pallier pour plafonner à 3 000 euros. Ses conditions d’accès (réservé à la moitié des ménages les moins riches) pourraient aussi se resserrer afin de réduire le nombre de bénéficiaires. Enfin, le montant maximal de 7 000 euros accordé aux ménages les plus modestes devrait lui aussi considérablement diminuer.
Bien entendu, en l’état, ces estimations sont soumises à l’application des lettres plafonds. Autrement dit, leur validité pourrait être remise en question en cas de nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement qui n’aurait pas le même regard sur la voiture électrique ou la transition écologique.
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Source :
Contexte