Facebook s’apprête encore à affronter les foudres de la Commission européenne. Cette-fois, le sujet concerne le rachat de la société Kustomer, une start-up spécialisée dans la relation client (CRM). Une procédure d’enquête pour abus de position dominante devrait être lancée. L’agence de presse Reuters cite trois sources proches du dossier, mais aucune annonce officielle n’a encore eu lieu.
Au mois de décembre 2020, Facebook annonçait l’acquisition de Kustomer. Cette société fournit un logiciel à destination des PME qui leur permet d’interagir avec les clients via Messenger, la messagerie de Facebook. Une aubaine pour développer les services auprès de ces entreprises forcées de se numériser à grande vitesse avec la pandémie.
L’idée de Facebook était d’intégrer cet outil à son offre de service WhatsApp Business. A l’époque, la transaction avait été évaluée à plus d’un milliard de dollars.
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La Commission s’était emparée du dossier, après avoir été saisie par différentes autorités de la concurrence des Etats membres (Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Islande, Italie, Irlande, Pays-Bas, Portugal et Roumanie), qui s’inquiétaient du sort réservé aux données personnelles.
L’examen préliminaire de l’accord s’achèvera le 2 août, après quoi une enquête approfondie de 90 jours devrait suivre. Facebook s’en tient à ses déclarations faites au mois de juin dernier. D’après le géant américain, l’accord reste favorable à la concurrence. En théorie, il a jusqu’à ce soir pour éviter la procédure. Mais elle sera très difficile à arrêter en pratique, faute de garanties. L’autorité de la concurrence allemande a également lancé son enquête.
Ce n’est pas le seul front ouvert contre Facebook. Le service de petites annonces, Facebook Marketplace, fait également l’objet d’un enquête européenne pour abus de position dominante depuis le mois de mai dernier. Quant aux Etats-Unis, les GAFAM font l’objet de projets de loi antitrust, qui pourraient aller jusqu’à leur démantèlement.