Ursula von der Leyen a présenté ce mardi l’organigramme de sa nouvelle Commission européenne. Elle doit entrer en fonction avant la fin de l’année.
Ce nouvel exécutif doit permettre à l’UE de redresser sa compétitivité. Le rapport de Mario Draghi, publié la semaine dernière, souligne les retards de l’Union et ses nombreuses inerties, notamment dans le domaine de la technologie.
« Super Mario » propose un remède de cheval : réaliser un minimum de 750 à 800 milliards d’euros d’investissements supplémentaires par an « pour numériser et décarboner l’économie et accroître notre capacité de défense ».
Souveraineté technologique et sécurité
Le remplacement in extremis de Thierry Breton par Stéphane Séjourné (en charge d’un gros cluster économique baptisé « Prospérité et Stratégie industrielle ») au poste de Commissaire français se double de la prise de poste de la finlandaise Henna Virkkunen (conservatrice, PPE), qui prend en charge les dossiers liés à la souveraineté technologique et à la sécurité.
Par ailleurs, l’espagnole Teresa Ribera (socialiste, S&D), prend en charge la transition énergétique. Elle chapeaute également le puissant portefeuille de la Concurrence (fusions-acquisitions, aides d’Etat).
Hier lundi, le président de la République française avait proposé son ministre démissionnaire des Affaires étrangères comme commissaire européen après la démission fracassante de Thierry Breton.
DSA et DMA au cœur des tensions
Dans une lettre ouverte adressée à la Présidente de la Commission Européenne, et publiée sur X, Thierry Breton avait annoncé lundi matin sa démission avec effet immédiat de son poste de Commissaire européen au marché intérieur. Il avait qualifié la gouvernance d’Ursula van der Layen de « douteuse ».
C’est sur la mise en place du DSA et du DMA, les textes de loi qui encadrent l’activité des acteurs du numérique dans l’espace européen, que les coups ont été les plus rudes entre la présidente et le commissaire.
Mi-août, Thierry Breton s’était fendu d’une cinglante lettre à Elon Musk au sujet de la modération de X. « Le moment choisi pour l’envoi de cette lettre et son contenu n’ont été ni coordonnés ni validés avec la présidente Ursula von der Leyen » avait alors indiqué une porte-parole de la Commission européenne.