Le noyau Linux 6.11 est disponible – avec son propre BSOD

Le noyau Linux 6.11 est disponible - avec son propre BSOD



Open Source Summit Europe (Vienne, Autriche) – Linus Torvalds et moi sommes tous les deux à Vienne. Au lieu de visiter des musées, j’ai passé mon temps à écrire, et il lui a publié le noyau Linux 6.11.

« C’est dimanche après-midi ici à Vienne, et la version 6.11 est sortie » a écrit Linus Torvalds.  Il ne considère toutefois pas qu’il s’agit d’une version majeure.

Il poursuit : « Il n’y a pas beaucoup de correctifs, et les correctifs sont tous assez petits. Le plus gros correctif concerne la documentation Hyper-V Confidential Computing. » Les petits correctifs, cependant, peuvent avoir de grands résultats.

Du neuf pour Arch Linux

Les développeurs et les utilisateurs d’Arch Linux devraient être satisfaits. Car le noyau permet désormais de construire facilement des paquets de noyau Pacman.

Pacman – non, pas le jeu – est le système de gestion de paquets par défaut d’Arch. Depuis la version 6.11, la commande « make pacman-pkg » permet aux développeurs de créer des paquets natifs à partir de l’arborescence du noyau.

La commande s’occupera correctement du paquet, en configurant la génération initramfs et la configuration du chargeur de démarrage. Elle gère également mieux les désinstallations. Le nouveau paquetage comporte également des en-têtes d’interfaces de programmation d’applications (API) faciles à installer dans l’espace utilisateur.

Quoi de neuf côté AMD et Quelcomm ?

Cette dernière version apporte aussi plusieurs améliorations. En particulier pour les utilisateurs de matériel AMD. Mais aussi de :

  • Support de RDNA4 : Le noyau intègre désormais la prise en charge de base de la future architecture graphique RDNA4 d’AMD. Cette intégration précoce est de bon augure pour les futures versions des GPU AMD. Cela garantit aux utilisateurs de Linux une prise en charge dès le premier jour.
  • Amélioration des performances des cœurs : Le pilote AMD P-State intègre désormais la gestion de l’AMD Core Performance Boost. Ce pilote offre aux utilisateurs d’AMD Core un contrôle plus granulaire sur les plages de fréquences turbo et boost.
  • Support rapide de Collaborative Processor Performance Control (CPPC) : Les overclockers qui veulent tirer le maximum de puissance de leur ordinateur seront satisfaits de cette amélioration du pilote AMD P-State. Cette fonctionnalité améliore l’efficacité énergétique des récents processeurs mobiles Ryzen (Zen 4). Cela peut améliorer les performances de 2 à 6 % sans augmenter la consommation d’énergie.
  • Performance du chiffrement AES-GCM : Les processeurs AMD et Intel bénéficient d’un traitement de chiffrement et de déchiffrement AES-GCM nettement plus rapide, jusqu’à 160 % par rapport aux versions précédentes.

Autre évolution liée au matériel, la prise en charge des ordinateurs portables basés sur la plateforme Qualcomm Snapdragon X1 a été ajoutée. Cela inclut la prise en charge des modèles ASUS et Lenovo.

Pour les utilisateurs de Chromebook, comme votre serviteur, le noyau 6.11 inclut également plusieurs fonctionnalités qui amélioreront le fonctionnement de Linux sur les Chromebooks. Etant donné que j’utilise toujours Debian Linux ChromeOS, sur mes Chromebooks, j’ai hâte de voir comment cette version améliorera l’expérience de mon ordinateur portable.

L’écran bleu de la mort arrive sur Linux

Au-delà des mises à jour spécifiques au matériel, Linux 6.11 introduit plusieurs améliorations au niveau du système.

Bien qu’elles ne soient pas impressionnantes, comme l’a dit Torvalds lors de son discours au Open Source Summit Europe, l’objectif est de rendre votre travail et vos loisirs plus productifs.

Ainsi, bien que les périphériques de stockage NVMe et SCSI disposent désormais d’une prise en charge des écritures atomiques par bloc. Cela n’a pas l’air très excitant. Mais cela améliore les performances d’entrée/sortie. Toute personne souhaitant tirer le maximum de vitesse des pilotes devrait se réjouir de ces résultats.

Enfin, Linux aura désormais sa propre version de l’écran bleu de la mort (BSOD – Blue Screen of Death) de Windows. Le BSOD Linux apparaîtra dans les rares cas où Linux rencontrera une erreur critique.

L’attention se tourne vers le prochain noyau 6.12

J’ai constaté que cela se produisait en moyenne une fois par an. Et j’utilise Linux en permanence. Une caractéristique intéressante de ces nouvelles BSOD est que, écrites en Rust, elles réduisent les messages d’erreur du noyau Linux, qui sont souvent assez longs, en un code QR beaucoup plus facile à gérer.

À propos de Rust, Torvalds a fait remarquer que certains développeurs de noyaux n’aimaient pas Rust. « Je ne sais pas exactement pourquoi Rust est si controversé. Cela me rappelle ma jeunesse. Les gens se disputaient entre vi et Emacs. La discussion sur Rust par rapport à C a pris des accents presque religieux ». Bien qu’il trouve ces arguments amusants, il pense que Rust jouera un rôle important dans Linux. Et le travail de fond pour étendre l’utilisation de Rust dans Linux se poursuit.

La version 6.11 de Linux étant désormais disponible, l’attention se tourne vers le prochain noyau 6.12. Prévu pour novembre 2024, Linux 6.12 devrait être la version LTS (Long-Term Support) de cette année. Torvalds a également déclaré qu’il pensait qu’elle contiendrait des fonctionnalités retardées telles que le nouveau planificateur eBPF. Et, après 20 ans de travail, l’implémentation finale de Linux en temps réel (RTLinux).

Après Linux Plumbers, qui se tient toujours cette semaine à Vienne, j’espère pouvoir vous donner une meilleure idée, si — enfin, enfin — le planificateur et RTLinux apparaîtront finalement.



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