Apple n’est pas la seule cible de la Commission européenne. En vertu du DMA, Bruxelles est aussi devenu la bête noire de Google, qui risque une très forte amende si le moteur de recherche ne fait pas une plus grande place à la concurrence.
La Commission européenne devrait publier d’ici fin octobre ses conclusions préliminaires concernant le dossier de la concurrence dans les pages « shopping » de Google (Google Flights, Google Hotels…). L’acte d’accusation formel du régulateur viserait la manière dont le moteur de recherche affiche les résultats des produits dans ses différents services.
Les concessions de Google
Des avocats de Google se seraient rendus devant la Commission cette semaine pour proposer des solutions, afin d’éviter une amende salée (elle peut se monter à 10 % des revenus annuels mondiaux). Une proposition est de revoir le design des onglets de recherche, en laissant à l’internaute la possibilité de naviguer dans des plateformes de recherche alternatives ou directement sur les sites web des hôtels et des compagnies aériennes.
Cela sera-t-il suffisant pour apaiser le courroux de la Commission européenne ? Cela reste évidemment à voir. La mise en place de la nouvelle équipe pourrait repousser la publication de la communication de griefs. Margrethe Vestager, la pugnace commissaire à la concurrence, va être remplacée par Teresa Ribera, tandis qu’un trio pourrait remplir le rôle auparavant tenu par Thierry Breton.
Sur le front des amendes européennes, ces derniers jours ont été un grand huit émotionnel pour Google. Le 10 septembre, la Cour de justice de l’Union européenne clôturait l’affaire Google Shopping, en confirmant l’amende de 2,4 milliards d’euros. Mais cette semaine, Google a remporté une manche en évitant finalement une sanction de 1,5 milliard d’euros dans le dossier de la concurrence dans le secteur de la publicité en ligne.
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Source :
Bloomberg