Protéger le public contre les escroqueries et les fraudes en ligne est une lutte sans fin. L’un des moyens d’améliorer les chances de réussite consiste à partager des informations. Google vient de lancer une nouvelle initiative dans ce sens.
Dans un billet de blog, le géant californien annonce la création d’un nouveau centre d’échange en ligne appelé Global Signal Exchange (GSE). Créée en partenariat avec la Global Anti-Scam Alliance (GASA) et la DNS Research Federation (DNS RF), cette structure doit permettre d’identifier et de partager les recherches sur les activités frauduleuses dans le monde entier.
Chaque participant apporte son expertise
L’objectif du GSE est de détecter et de contrer plus rapidement les arnaques en ligne et autres activités qui affectent une multitude de secteurs, de services et de personnes. Avec Google comme premier membre fondateur, le GSE sera accessible à d’autres organisations éligibles, tandis que l’accès sera géré par GASA et la DNS Research Federation.
Pour favoriser sa croissance et son efficacité, le GSE exploitera les atouts de chaque partenaire. GASA apporte un réseau de plus de 100 membres. La DNS Research Federation fournit des données sur une variété de mesures de sécurité. Et Google a des années d’expérience dans la lutte contre les escroqueries et la fraude en ligne. L’entreprise travaille déjà avec Priority Flaggers, qui l’informent des incidents au cours desquels ses produits et services sont utilisés d’une manière qui enfreint ses politiques.
Un premier projet pilote concluant
Dans le cadre d’un premier projet pilote du GSE, Google a pu partager plus de 100 000 URL de revendeurs frauduleux et recevoir 1 million de signalements d’escroqueries. L’entreprise partagera ensuite les URL de Google Shopping qui ont été détectées par ses politiques anti-escroquerie et ajoutera éventuellement des données sur d’autres produits et services. Fonctionnant sur Google Cloud Platform, le GSE aidera les participants à partager et à recevoir des signalements de fraudes en ligne et à tirer parti de l’IA pour trouver des modèles.
3,2 milliards d’utilisateurs couverts par Cross Account Protection
« Nous savons par expérience que la lutte contre les escroqueries et les organisations criminelles qui les sous-tendent nécessite une collaboration étroite entre l’industrie, les entreprises, la société civile et les gouvernements pour lutter contre les acteurs malveillants et protéger les utilisateurs », explique Google dans son billet de blog. « Nous nous engageons à faire notre part pour protéger les utilisateurs, notamment en continuant à développer des outils, en publiant des recherches et en partageant notre expertise et nos informations avec d’autres pour protéger les internautes. »
Google a également révélé que son service Cross Account Protection protégeait désormais 3,2 milliards d’utilisateurs. Annoncé en mai, ce service gratuit s’active automatiquement lorsque des sites et applications tiers configurent la fonction de connexion Se connecter avec Google. Cela permet à l’entreprise de partager des alertes de sécurité concernant des activités malveillantes ou suspectes avec n’importe quelle application ou service connecté à un compte Google. N’importe quel site ou application peut utiliser la détection d’événements suspects de Google pour protéger un compte utilisateur contre les cybercriminels.