Ces voyants en ligne n’avaient pas vu arriver la sanction Cnil ! …

Ces voyants en ligne n'avaient pas vu arriver la sanction Cnil ! ...



Prédiction par téléphone, chat et SMS. Le business de la voyance a beau être l’un des plus vieux métiers du monde, il a su prendre avec vigueur les différents virages technologiques. Mais il semble que le respect de la dimension réglementaire vienne à manquer.

C’est ainsi que les sociétés Cosmospace et Telemaque, qui proposent des services de voyance en ligne, viennent d’être respectivement sanctionnés par la Cnil pour avoir « conservé des données personnelles de manière excessive, collecté des données sensibles sans consentement valable, et pour avoir manqué aux règles encadrant les opérations de prospection commerciale » indique la Commission.

Il faut dire que les données personnelles sont des denrées très précieuses pour ses services qui promettent de dévoiler à leurs clients des faits personnels sans les connaître. En apparence. En 2022, le film Goutte d’or montrait par exemple en détail comment un voyant utilisait les profils de réseaux sociaux de ses clients pour alimenter des conversations très rémunératrices.

Base de données de 1,5 millions de personnes

Il n’est donc pas si surprenant que les contrôles réalisés par la CNIL en 2021 dans les systèmes informatique de ses deux sociétés aient permis de révéler plusieurs manquements, « concernant la collecte de données sensibles sans consentement préalable et explicite (données de santé et données relatives à l’orientation sexuelle notamment) ».

La Cnil précise que « la base de données commune aux deux sociétés » contenait « plus d’1,5 million de personnes ».

En outre, durée de conservation des données a été jugée excessive. Sans compter que des messages de prospection étaient envoyé « à des personnes n’ayant pas manifesté leur consentement ».

Enregistrement « systématique » des appels

Enfin, la société Cosmospace enregistrait de manière « systématique des appels téléphoniques ».

Cosmospace a expliqué faire cela « pour contrôler la qualité du service et pour la formation, pour démontrer la souscription et la bonne exécution du contrat, pour répondre aux réquisitions judiciaires et enfin, à des fins de sauvegarde de la vie humaine ». La Cnil a mentionné qu’un échantillon de conversations et une alerte des employés en cas de problème suffisaient pour s’acquitter de cela.

La société Cosmospace s’est vu sanctionnée d’une amende de 250 000 euros. L’amende est de 150 000 euros pour Telemaque.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.