IFS trace le chemin de l’IA industrielle

IFS trace le chemin de l'IA industrielle



Mark Moffat, le nouveau boss de l’éditeur de solutions logicielles pour l’industrie.

IFS Unleashed (Orlando) – Industrie du futur ? Jumeaux numériques ? Oubliez tout ce jargon marketing ! Désormais l’informatique industrielle bascule à l’heure de l’IA !

« La prochaine révolution industrielle sera celle de l’IA industrielle » assure en ouverture de la conférence d’IFS Mark Moffat, le nouveau boss de l’éditeur de solutions logicielles pour l’industrie. Darren Roos, à la barre depuis 2018 et vétéran de SAP et Software AG, à passé la main en début d’année.

« Notre ambition est de devenir le n°1 des logiciels industriels » dit-il aussi, rappelant au passage qu’entre SAP, Microsoft, Oracle ou encore Infor, la concurrence est rude sur ce segment porteur des progiciels.

Tellement rude que certains n’hésitent pas, sur un marché en croissance, à faire exploser le prix des licences après avoir passé leurs clients en mode abonnement dans le cloud. « Nous ne nous contentons pas de vendre des licences d’abonnement et de disparaître pendant quelques années jusqu’au renouvellement. Ce n’est pas nous  » assène t-il.

L’entreprise fait progressivement basculer ses clients dans son offre cloud. Mais Mathieu Daudigny, le PDG France d’IFS assure que les clients reçoivent les mêmes mises à jour et les mêmes nouvelles fonctionnalités – IA compris – quelle que soit l’architecture choisie.

Un lien tenace avec Microsoft

Apporter les bénéfices de l’IA aux clients industriels est donc tout à la fois a mission et le fardeau de l’entreprise suédoise. « Nous nous concentrons sur les cas d’usage d’IA qui apportent le plus de valeur. Mais on demande avant tout aux clients si ils sont prêts payer pour ça » détaille Mark Moffat.

Surtout, le chef d’entreprise parle de « partenariat stratégique » avec Microsoft, notamment sur les agents d’IA et le NLP. Et de proposer aux clients présents à la conférence un échange vidéo avec Satya Nadella himself, histoire de montrer que la « communauté » IFS repose sur les épaules d’un géant.

« Nous ne sommes pas la seule source d’innovation. Nous devons nous rapprocher des plateformes » justifie t-il aussi. Surtout que IFS utilise les datacenters Azure pour abriter logiciels et données clients.

Mais que propose IFS au juste à ses clients industriels ?

Il fournit par exemple des logiciels pour gérer la maintenance et le parc des équipements des aéroports. Il fait de même avec le matériel présent dans des usines ou des sites de production d’énergie.

Cela passe par :

  • Des solutions de FSM (Field Service Management), c’est à dire un progiciel d’optimisation de l’efficacité du personnel des sites de production.
  • Des solutions de gestion des actifs d’entreprise (EAM – Enterprise Asset Management), pour maximiser la valeur des actifs, améliorer la sécurité et dynamiser la productivité des sites industriels.
  • De l’ERP (Enterprise Ressource Planning – Progiciel de gestion intégré) pour gérer les opérations de production. (Lire Comment Beneteau s’engage dans un projet d’ERP pour une durée de 5 ans)
  • Et enfin de l’ESM (Enterprise Service Management), c’est à dire des solutions logicielles de gestion des services d’entreprise pour gérer les prestataires.

Sur l’ensemble de la pile logicielle, IFS assure proposer ses propres outils d’IA, et ceux d’IA générative de Microsoft.

De l’IA et de l’IA générative

« L’IA industrielle permet d’appliquer les possibilités de l’IA Générative mais aussi le machine learning, le prédictif » indique Christian Pedersen, le Chief Product Officer de la société. Déjà en 2022, IFS proposait par exemple la gestion automatisée des dépenses via du machine learning.

Christian Pedersen insiste bien sur la différence entre les produits d’IA générative de Microsoft et l’IA « métier » maitrisée par ses propres équipes.

« Dans l’IA industrielle, on ne peut pas avoir d’hallucinations. C’est pour cela qu’elle doit être contextuelle » dit-il. Et il annonce dès cette année 60 cas d’usage d’IA industrielle (ifs.ai) disponible sur la plateforme cloud IFS Cloud 24R2.

Du Copilot à tous les étages

Reste que lors des démonstrations sur scène, c’est l’IA générative fournie par un Copilot qui est surtout à l’honneur. « Les fonctionnalités contextuelles de Copilot, préconfigurées pour les industries, deviennent plus puissantes car intégrées à des sources de données clients » indique un communiqué de presse.

On y trouve un Copilot qui permet de consulter des manuels de logiciel plus simplement. Mais aussi de la génération de fiche de poste pour des domaines très spécifiques de l’industrie. Ou encore la génération d’email pour des rôles spécifiques de directeur financier par exemple.

Pour aller plus loins dans les métiers, l’IA peut aussi être utilisée pour générer des réponses sur la méthode AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité).



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