Alors que Qualcomm multiplie les annonces du bout du monde au Snapdragon Summit, à Maui (Hawaï), Arm casse l’ambiance et annule la licence de conception de puces de Qualcomm, mentionne Reuters.
Cet accord de licence architecturale permettait à Qualcomm d’utiliser la propriété intellectuelle d’Arm pour concevoir des puces.
Arm a donné à Qualcomm un préavis (obligatoire) de 60 jours pour l’annulation de l’accord de licence.
Une question de licence sur les nouveaux ordinateurs avec de l’IA
Cette affaire est le nouvel épisode d’une lutte qui oppose la société britannique Arm, détenue majoritairement par le groupe japonais SoftBank, et Qualcomm. Arm a intenté un procès à Qualcomm en 2022 pour n’avoir pas négocié une nouvelle licence après l’acquisition de Nuvia.
Arm affirme que la conception actuelle des puces pour les ordinateurs portables Copilot+ de Microsoft est un descendant technique direct de la puce de Nuvia. Une licence qui n’avait pas été octroyée à Qualcomm. Or Qualcomm a commencé cette année à livrer des processeurs pour ordinateurs portables, ce qui provoque un véritable tremblement sur les terres d’Intel et d’AMD.
« Il s’agit de menaces infondées conçues pour forcer la main à un partenaire de longue date, interférer avec nos processeurs et augmenter les taux de redevance », a déclaré un porte-parole de Qualcomm dans un communiqué.
Des conséquences importantes pour les nouvelles vagues d’ordinateurs
« Le procès approchant à grands pas en décembre, le stratagème désespéré d’Arm semble être une tentative de perturber le processus juridique. Sa demande de résiliation est totalement dénuée de fondement. Nous sommes convaincus que les droits de Qualcomm dans le cadre de son accord avec Arm seront confirmés. La conduite anticoncurrentielle d’Arm ne sera pas tolérée ».
La bataille juridique entre les deux géants de la technologie doit commencer devant un tribunal américain en décembre prochain. Et son issue aura des conséquences importantes.
Une victoire d’Arm pourrait contraindre Qualcomm et ses quelque 20 partenaires, dont Microsoft, à interrompre les livraisons des nouveaux ordinateurs portables.