L’influenceuse Poupette Kenza remise en liberté sous contrôle judiciaire

L’influenceuse Poupette Kenza remise en liberté sous contrôle judiciaire


Cela faisait près de quatre mois qu’elle était en prison. L’influenceuse Poupette Kenza, placée en détention provisoire au début du mois de juillet dans une affaire d’extorsion instruite à Rouen, a été remise en liberté, jeudi 31 octobre, et placée sous contrôle judiciaire, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son avocat et du parquet, confirmant une information du Parisien.

« Cette détention était vraiment motivée par l’absence de garantie de représentation, du fait qu’elle ait toute sa vie à Dubaï (…) ses enfants, son mari, son logement, ses comptes bancaires, ses sociétés, a déclaré à l’AFP Me Jérémy Kalfon. A partir du moment où on a réimporté sa vie en France, il n’y avait plus aucune raison qu’elle demeure en détention compte tenu de la gravité modérée du dossier. »

Le parquet de Rouen a confirmé que la créatrice de contenus avait bien été placée sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction, sans précisions à ce stade sur les modalités de ce contrôle. La jeune femme, âgée de 24 ans, est enceinte de son troisième enfant et cette grossesse « a très probablement permis » que sa remise en liberté soit examinée « un peu plus vite » par la justice, selon Me Kalfon.

Rançon de 200 000 euros

Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, est suivie par 1,1 million de comptes sur Instagram et totalise 1,2 million d’abonnés sur TikTok. Elle est actuellement mise en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs. L’affaire a été déclenchée par la plainte, le 23 février 2024, d’un couple qui a « fait l’objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) et a été physiquement menacé sous condition de remise d’une somme de 200 000 euros », avait expliqué en juillet dernier le procureur de la République de Rouen.

Le compagnon de l’influenceuse, Allan Liehrmann, était rentré en France le 23 septembre « pour s’expliquer avec la justice ». Interpellé à l’aéroport, il avait été à son tour mis en examen pour les mêmes faits et incarcéré. L’enquête a permis de retrouver l’auteur présumé de la tentative d’extorsion, lui aussi mis en examen et écroué. L’homme avait été arrêté lors d’un rendez-vous « prévu pour la remise de la somme d’argent, alors qu’il était porteur d’une grenade ». Il a avoué avoir contacté les victimes pour « régler un contentieux financier qui les opposait à une influenceuse actuellement en résidence à Dubaï ».

Le Monde avec AFP

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