La plateforme de partage de vidéos courtes a jusqu’au 19 janvier prochain pour trouver un acheteur américain, à moins d’être interdite aux États-Unis. Mais le réseau social pourrait échapper à cette exclusion du marché américain grâce à Donald Trump… si ce dernier s’en tient à sa promesse de campagne de sauver le réseau social. Selon la porte-parole de l’équipe de transition, les promesses du futur président seront bel et bien tenues.
« Je vais sauver TikTok » : comme il l’avait promis sur la plateforme en juin dernier, Donald Trump pourrait réellement venir à la rescousse du réseau social sur le point d’être interdit ou cédé dans le pays. Selon des informations du Washington Post, l’homme d’affaires fraîchement élu envisagerait très sérieusement d’empêcher l’interdiction de TikTok. Un positionnement confirmé par la porte-parole de l’équipe de transition du futur président, qui a déclaré dans un communiqué que ce dernier tiendrait bien ses promesses.
La loi d’avril 2024 qui impose au réseau social chinois un tel choix pour des raisons de sécurité nationale est censée entrer en vigueur le 19 janvier prochain, soit la veille de l’investiture de Donald Trump. Mais le réseau social, qui conteste cette législation, attend la décision de la cour d’appel fédérale qui devrait tomber d’ici le 6 décembre. Il pourrait ensuite porter l’affaire devant la Cour suprême – un moyen de faire durer le litige jusqu’au début du second mandat de Donald Trump.
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Un revirement par rapport à son premier mandat
Dans un tel cas, Donald Trump aurait deux options, expliquent nos confrères qui se basent sur des déclarations de conseillers du futur président : soit faire adopter une nouvelle loi, qui annulerait le précédent texte ; soit demander au procureur général de ne pas appliquer la loi visant TikTok, ce qui permettrait au réseau social de partage de vidéos de fonctionner sans restrictions.
Ce positionnement est loin d’être une surprise. Le futur président américain avait déclaré, pendant la campagne électorale, qu’il comptait sauver la plateforme : un véritable changement de braquet par rapport à son premier mandat, pendant lequel il avait tenté sans succès d’interdire ce réseau social.
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Le futur président estime désormais qu’une interdiction de TikTok ne ferait qu’aider son concurrent, Facebook, à qui il reproche d’être « véritable ennemi du peuple » qui aurait « triché lors des élections [de 2020] ».
Et sa promesse de campagne de « sauver TikTok » pourrait bel et bien être tenue. Dans un communiqué dont le New York Times se fait l’écho, Karoline Leavitt, la porte-parole de l’équipe de transition, a indiqué qu’il avait bien l’intention d’aller jusqu’au bout. « Le peuple américain a réélu le président Trump avec une marge retentissante en lui donnant le mandat de mettre en œuvre les promesses qu’il a faites pendant la campagne. Il tiendra ses promesses », a-t-elle déclaré, sans donner plus de détails.
Pour TikTok, la victoire de Donald Trump est sa meilleure chance de conserver le contrôle
« Il y a de nombreuses façons de demander des comptes à la Chine sans s’aliéner 180 millions d’utilisateurs américains chaque mois », a expliqué de son côté Kellyanne Conway, qui a dirigé la première campagne présidentielle de Donald Trump. « (Ce dernier) apprécie l’ampleur et la portée de TikTok, qu’il a utilisé de manière magistrale avec les podcasts et les nouveaux médias pour gagner », a-t-elle ajouté, interrogée par le Washington Post.
Avant les résultats de l’élection présidentielle, ByteDance, la maison mère de TikTok, avait reconnu qu’une victoire de Donald Trump était sa meilleure chance de conserver le contrôle de la plateforme, selon une source de nos confrères proche de l’entreprise.
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