Le 28 juin depuis le site Launch Complex 1 en Nouvelle-Zélande, une fusée Electron de Rocket Lab a décollé avec à bord le nanosatellite CAPSTONE de la Nasa d’une masse de 25 kg. De type CubeSat 12U, il entre dans le cadre du programme Artemis pour le retour d’astronautes sur la Lune.
CAPSTONE (Cislunar Autonomous Positioning System Technology Operations and Navigation Experiment) est une démonstration technologique à placer sur une orbite de halo presque rectiligne autour de la Lune (NRHO ; Near-rectilinear halo orbit) qui servira aux futures missions lunaires.
Cette expérience de navigation et d’opérations de technologie de positionnement autonome cislunaire doit notamment permettre de vérifier la faisabilité de l’orbite NRHO pour des engins spatiaux et l’avant-poste lunaire Gateway, valider des technologies de navigation entre engins spatiaux.
Source : Nasa / Daniel Rutter
Via ses propres moyens de propulsion et la gravité du Soleil, l’insertion de la sonde en orbite NRHO doit se faire le 13 novembre prochain. Le 4 juillet, l’Agence spatiale américaine a indiqué que CAPSTONE a quitté l’orbite terrestre basse et a entamé son voyage en solo vers la Lune.
Une course contre la montre pour retrouver le contact
Le lendemain du déploiement avec succès, la Nasa a toutefois fait savoir que le contact avec CAPSTONE a été perdu. Il s’appuie sur le Deep Space Network constitué de trois stations d’émission et réception avec des antennes paraboliques aux États-Unis, en Australie et en Espagne.
La Nasa indique que le nanosatellite, dont le déploiement des panneaux solaires avait été confirmé, a été en mesure d’établir un premier contact avec la station terrestre à Madrid, puis un contact partiel avec la station en Californie. De quoi déterminer une position et une vitesse approximatives dans l’espace pour les opérateurs de la mission.
» En raison des problèmes de communication, la première manœuvre de correction de trajectoire de CAPSTONE initialement prévue dans la matinée du 5 juillet a été retardée. Cette manœuvre est la première d’une série destinée à apporter de petites corrections pour accroître la précision de l’orbite de transfert vers la Lune « , explique la Nasa.
Pour le moment, la Nasa déclare que les équipes continuent de travailler pour résoudre les problèmes de communication. » Si nécessaire, la mission dispose de suffisamment de carburant pour retarder de plusieurs jours la manœuvre initiale de correction de trajectoire après séparation. «