La tablette Boox Note Air4 C.
J’ai utilisé la tablette Boox Note Air4 C pendant plus d’une semaine comme carnet de notes numérique.
Cette tablette est le compagnon idéal pour ceux qui aiment prendre des notes en déplacement.
Mais elle est aussi devenue un substitut efficace à mon bullet journal.
Les trois points essentiels à retenir de la tablette Boox Note Air4 C
- La Boox Note Air4 C est une tablette couleur ePaper faite pour la prise de notes et la lecture, et vendue actuellement à 459 €.
- Il est facile d’emmener la Boox Note Air4 C partout où je veux lire, prendre des notes, ou garder un œil sur mon calendrier. L’écran de la tablette est net et ressemble à du papier. Et le stylet inclus est précis et sensible à la pression, ce qui facilite la création de croquis très détaillés.
- Cela dit, la Note Air4 C n’est pas bon marché. Ses fonctions d’IA peuvent être boguées, l’encre couleur e-ink est encore limitée à certaines couleurs. Et le stylet inclus reste beaucoup plus épais que la tablette, de sorte qu’il tombe facilement.
Un stylet plus adapté aux tracés méticuleux
L’écriture sur la tablette Boox Note Air4 C ressemble à l’écriture sur papier. Le stylet fourni est rapide et réactif. Bien que sensible à la pression, la manipulation du stylet Boox ne tolère pas d’écart, son expérience étant contrastée par rapport à l’Apple Pencil Pro.
J’ai utilisé l’Apple Pencil Pro sur l’iPad Mini 7 et j’ai trouvé qu’il facilitait l’exécution de calligraphies, en masquant les traits légèrement irréguliers et en donnant un aspect attrayant à la plupart des polices cursives écrites à la main.
Mais le stylet Boox du Note Air4 C est meilleur que l’Apple Pencil Pro pour les travaux plus précis et méticuleux, comme les croquis et les dessins. Le mécanisme sensible à la pression fonctionne également à merveille pour la calligraphie. Mais il ne parvient pas toujours à passer en douceur d’un trait épais à un trait fin.
Des images couleurs moins nettes
L’écran de 10,3 pouces du Boox Note Air4 C est un écran E Ink couleur Kaleido 3. La résolution en noir et blanc de cet écran est de 300 ppi, mais sa résolution en couleur n’est que de 150 ppi. Les images en couleur n’apparaissent pas nettes et détaillées sur le Boox Note Air4 C. Au contraire, elles sont légèrement floues et bruitées.
L’écran Kaleido 3, également utilisé dans le Kindle Colorsoft, utilise une couche d’e-ink monochromatique de base avec la technologie électrophorétique (déplacements de particules blanches et noires chargées électriquement) qui rend des détails nets à 300 ppi. Mais l’ajout de couleurs se fait par l’intermédiaire d’un réseau de filtres colorés superposés à l’écran noir et blanc. Chaque pixel est ainsi divisé en sous-pixels RVB, chacun occupant l’espace d’un seul pixel, ce qui réduit de moitié la résolution de l’écran couleur.
Exemple de texture visuelle lors de l’utilisation de la couleur. Maria Diaz/ZDNET.
Vous n’obtenez pas un spectre complet de plus de 16 millions de couleurs
Outre le fait que les photos sont souvent illisibles de près, cet écran affiche également certaines images en couleur avec une texture semblable à celle du denim, ce qui dérangerait certains utilisateurs. Les couleurs du Boox Note Air4 C sont également limitées, de sorte que vous n’obtenez pas un spectre complet de plus de 16 millions de couleurs, et elles semblent plus atténuées que sur les tablettes traditionnelles.
Il en va de même pour d’autres dispositifs ePaper en couleur, tels que le Kindle Colorsoft et le reMarkable Paper Pro.
Bien que discrètes, les couleurs de la Boox Note Air4 C me plaisent pour autant, parce qu’elles conservent la même esthétique dans mon travail. J’aime avoir une tablette dédiée à la prise de notes, et les limites de l’ePaper couleur ne me dérangent donc pas.
Android 13 à la baguette
Du point de vue des performances, la Boox Note Air4 C fonctionne sous Android 13, avec un processeur à 8 cœurs et 6 Go de RAM. Il dispose d’un espace de stockage interne de 64 Go, extensible jusqu’à 2 To avec une carte micro-SD.
Ne vous attendez pas à ce qu’il soit aussi rapide qu’un iPad. Bien qu’il soit possible d’accélérer considérablement son taux de rafraîchissement en modifiant ses paramètres, cette Note Air4 C est lente par rapport à une tablette traditionnelle, mais pas aussi lente qu’une Kindle.
Test du stylo sensible à la pression. Maria Diaz/ZDNET
Les tablettes e-ink, y compris la Note Air4 C, présentent souvent des problèmes d’images fantômes lors du passage d’une page à l’autre, mais cela ne m’a pas gêné.
Quelques plantages
Mes plus gros reproches à l’égard de la Boox Note Air4 C sont très spécifiques. Selon le contenu, chaque page prend beaucoup de temps à s’afficher, jusqu’à 30 secondes, ce qui peut être ennuyeux !
La reconnaissance palmaire de l’écran se plante lorsque je zoome pour travailler sur des dessins détaillés et déplace alors mon image par ce contact accidentel de ma main et cela provoque alors une pause de quelques secondes dans l’affichage de la tablette.
Les fonctions d’intelligence artificielle de la Boox peuvent encore être améliorées, mais c’est le cas pour de nombreux autres services d’intelligence artificielle. J’ai essayé toutes les fonctions et j’ai constaté qu’elles échouaient si souvent à remplir leur rôle qu’il était préférable de les désactiver. Le cas le plus flagrant est celui où la tablette a automatiquement « corrigé » mes dessins, supprimant par erreur une partie de mon travail.
Les fonctions Smart Scribe AI de la tablette Boox Note Air4 C. Maria Diaz/ZDNET.
L’OCR n’est pas très précise
J’aurais également aimé que la reconnaissance optique de caractères (OCR) de l’écriture manuscrite soit possible par défaut, mais elle est incluse en tant que fonction d’IA et elle n’est pas très précise.
La conversion de l’écriture a tendance à demander des ressources informatiques qui dépassent souvent les capacités d’une tablette, ce qui explique peut-être pourquoi la Boox Note Air4 C, tout comme le reMarkable Paper Pro, ne le proposent pas par défaut.
Le stylet de la Boox se fixe magnétiquement sur le côté de la tablette mais a tendance à tomber, probablement en raison de la finesse de la tablette (5,8 mm). Je recommande l’achat d’un étui pour maintenir le stylet attaché lors du transport. Le stylet fonctionne par résonance électromagnétique (EMR), il n’a donc pas besoin d’être rechargé ; il se fixe magnétiquement pour plus de commodité.
Les conseils d’achat pour la tablette Boox Note Air4 C
Après deux semaines d’utilisation, ma plume est prête à être remplacée. Maria Diaz/ZDNET.
La Boox Note Air4 C est idéale pour les professionnels et les créatifs. Il ne s’agit pas d’une tablette de productivité ou d’une tablette destinée à remplacer un ordinateur portable. Mais elle est parfaite pour les personnes qui prennent des notes et qui aiment écrire à la main, les personnes qui tiennent un journal, les passionnés de lecture et même les designers.
En dehors des autres tablettes Boox, le seul véritable concurrent de la Boox Note Air4 C est la reMarkable Paper Pro, une tablette couleur ePaper vendue au prix de 650 €. Bien que les deux tablettes aient les mêmes défauts, je choisirais, entre les deux, la Boox Note Air4 C. Outre le fait qu’elle est environ 190 € moins chère, la nouvelle Boox est une tablette Android et ne nécessite pas d’abonnement payant pour accéder à des fonctionnalités supplémentaires, comme c’est le cas pour reMarkable avec son abonnement Connect.
Comme toute tablette Android traditionnelle, la Boox Note Air4 C vous permet de télécharger toutes les applications disponibles dans le Google Play Store, comme les jeux et les applications de médias sociaux.
Mais ceux qui recherchent un appareil axé sur l’écriture et la lecture peuvent garder leur tablette Boox sans distraction. J’ai téléchargé l’application Kindle et OneDrive pour transférer des fichiers et ajouter des photos à mes notes, tout en conservant ma Boox Note Air4 C en tant qu’appareil dédié.
Source : « ZDNet.com »