La société d’implant cérébral et d’interface cerveau-ordinateur d’Elon Musk veut que l’ordinateur connecté à la puce évolue en un bras articulé. Une nouvelle étape chez la société, pour une prothèse robotisée qui devrait faire parler d’elle dans les années à venir.
Neuralink vient d’obtenir une nouvelle autorisation. Cette fois-ci, elle ne concerne pas son implant cérébral ni l’accès à un nouveau pays où proposer à des patients de se faire greffer. Elle concerne plutôt un nouvel usage : après le contrôle d’un curseur d’ordinateur, l’implant va pouvoir démarrer des tests pour le contrôle d’un bras articulé, sous la forme de prothèse.
L’approbation de la FDA (Food and Drug Administration) reçue par Neuralink ne veut pas dire que la société pourra commercialiser un dispositif. Pour le moment, il est question de lancer une étude de faisabilité, et donc des tests entre l’implant cérébral et un bras robotique. « Il s’agit d’une première étape importante vers la restauration non seulement de la liberté numérique, mais aussi de la liberté physique », s’est réjouit Neuralink.
We’re excited to announce the approval and launch of a new feasibility trial to extend BCI control using the N1 Implant to an investigational assistive robotic arm.
This is an important first step towards restoring not only digital freedom, but also physical freedom. More info…
— Neuralink (@neuralink) November 25, 2024
En 2024, Neuralink prévoit de réaliser huit nouvelles greffes sur des patients humains, après la première réalisée en février dernier, et la seconde au mois d’août dernier. À l’avenir, les implants de Neuralink seront greffés avec des fils placés à une distance plus importante : 8 mm contre 3 à 5 mm sur la première greffe effectuée en février. Un changement en raison du fait que des fils se soient rétractés du cortex moteur du premier patient, avait déclaré en mai la société américaine.
Le concurrent historique de Neuralink commente
Avec un bras articulé, il faudra maintenant observer à quel degré de liberté Neuralink et le système de la prothèse proposeront aux patients. Tout passera toujours par la pensée, alors que l’implant Neuralink est un système qui traduit l’activité cérébrale pour ensuite rétorquer ses volontés d’actions sur des machines. Jusqu’à présent il s’agissait d’actions réalisées sur un ordinateur, mais bientôt, il s’agira donc aussi d’actions physiques. Existera-t-il une synergie entre cette étude de faisabilité et le matériel utilisé pour la conception du robot humanoïde Optimus ?
Pour le moment, aucun détail n’est disponible quant à l’étude ou sur le modèle de bras articulé. En réponse à l’annonce de Neuralink, la société la plus avancée en matière d’interface cerveau-machine, BlackRock Neurotech a fait part de ses félicitations, par la voix de son PDG et cofondateur Marcus Gerhardt. « Nous félicitons Neuralink pour l’obtention de cette nouvelle étude de faisabilité », écrivait-il. Parmi ses plus de 40 patients à avoir reçu une greffe d’implant, la société fêtait le neuvième anniversaire de sa toute première opération, au début du mois de mai dernier.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source :
Reuters