“Adieu mon ami”. Comme Guillaume Poupard, l’ancien directeur général de l’Anssi, la sécurité informatique française pleure la disparition de Jean-Jacques Latour. Ce pilier du groupement d’intérêt public Cybermalveillance vient de passer l’arme à gauche, dans des circonstances non précisées. Ses obsèques auront lieu le 2 décembre prochain.
Jean-Jacques Latour “était un homme extraordinaire dans le plus beau sens qui soit, il m’apprenait tous les jours, même après 8 ans”, souligne également son patron Jérôme Notin, le directeur général de Cybermalveillance.
Le disparu, “directeur expertise cybersécurité”, avait rejoint le GIP aux premiers jours du groupement.
Passé par l’Anssi
“Véritable pilier de la structure, il a apporté au dispositif précision, justesse et excellence dans l’analyse des phénomènes cyber, rappelle Cybermalveillance. Jean-Jacques était un expert reconnu, un collaborateur hors pair, extrêmement attaché au service public et au rôle qui lui était confié.”
Il prenait ainsi régulièrement la parole dans les médias. Comme dans ZDNET.fr très récemment, pour cet article sur la gestion des mots de passe.
L’expert en cybersécurité savait se rendre disponible pour sensibiliser sur les risques. Mais aussi pour remettre à leur juste mesure des phénomènes montés en épingle.
Détaché des Armées
Officier supérieur de l’armée de terre, Jean-Jacques Latour était d’abord passé par l’Anssi en 2012. Il y exerçait les fonctions de chef du centre gouvernemental de veille, d’alerte et de traitement des attaques informatiques (Cert-FR).
Jean-Jacques Latour avait alors été “un acteur majeur de la construction de la capacité opérationnelle de l’Anssi, ne comptant ni ton temps ni tes efforts pour accompagner nos agents et leur permettre de s’épanouir dans des missions essentielles mais difficiles”, rappelle Guillaume Poupard.
Une cagnotte a été mise en place pour rendre hommage au disparu.
Photo de Une: Jean-Jacques Latour / Crédit DR.