Interpol a démantelé plus de 134 000 infrastructures malveillantes et interpellé 1 006 suspects dans toute l’Afrique. Cette opération de police d’envergure a permis de récupérer 44 millions de dollars de butin et de protéger des milliers de victimes à travers le monde.
En partenariat avec les forces de police de 19 pays d’Afrique, Interpol est parvenu à démanteler « 134 089 infrastructures et réseaux malveillants ». Dans le cadre d’une opération coup de poing, baptisée Serengeti, 1 006 suspects ont été interpellés par les autorités.
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Plus de 35 000 victimes identifiées
Selon le communiqué publié par Interpol, les réseaux démantelés étaient spécialisés dans les attaques par ransomware, le piratage de comptes mail professionnels, l’extorsion et les escroqueries en ligne. Valdecy Urquiza, secrétaire général d’Interpol, cite notamment des cas de « fraude par carte de crédit » et de marketing pyramidal.
Par le biais de ces diverses activités, les pirates ont fait plus de 35 000 victimes « dans le monde entier » et ont dégagé près de 193 millions de dollars de bénéfices. Interpol a réussi à récupérer 44 millions de dollars au cours de l’opération. Pour réaliser cette offensive policière d’envergure, Interpol a pu s’appuyer sur l’aide de plusieurs géants de la cybersécurité, dont Fortinet, Group-IB, Kaspersky et Trend Micro, et des FAI africains.
Les enquêteurs ont notamment arrêté un escroc spécialisé dans les arnaques en cryptomonnaies, une vingtaine de personnes suspectées de fraude par carte de crédit, et un groupe international qui dirigeait un casino virtuel frauduleux.
« Ces arrestations à elles seules sauveront d’innombrables futures victimes potentielles de véritables douleurs personnelles et financières. Nous savons que ce n’est que la pointe de l’iceberg, c’est pourquoi nous continuerons à cibler ces groupes criminels dans le monde entier », explique Valdecy Urquiza.
De son côté, Afripol, l’agence africaine de police criminelle, indique avoir désormais l’intention de se concentrer sur « les menaces émergentes », parmi lesquelles « les logiciels malveillants pilotés par l’IA ». Ces derniers mois, les cyberattaques reposant sur l’IA ont d’ailleurs nettement augmenté. Des chercheurs ont par exemple identifié une cyberattaque optimisée par l’IA, à l’encontre des internautes français.
Les efforts continus d’Interpol contre le cybercrime
Au cours de l’année écoulée, Interpol a mené une myriade d’opérations à l’encontre des cybercriminels. Il y a seulement quelques semaines, l’agence de police a démantelé 1 037 serveurs dans le monde, utilisés sur plus de 22 000 adresses IP pour des activités criminelles, comme le vol de données ou les attaques par ransomware. Quelques mois plus tôt, Interpol a aussi mis un terme aux opérations du malware Grandoreiro, spécialisé dans le piratage de comptes bancaires.
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Source :
Interpol