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Il n’est pas facile de gravir les échelons d’une carrière. Mais cela devient encore plus difficile lorsque l’on contrarie les gens en chemin.
S’il est vrai que l’accès à des postes de direction nécessitera probablement une part d’autopromotion, les managers qui réussissent ont également le sens de la modestie.
Des cadres nous ont expliqué comment les dirigeants humbles font en sorte que leur personnel se sente valorisé et inspiré. Voici cinq façons, selon eux, d’atteindre le sommet sans que cela ne vous monte à la tête.
1. Garder les pieds sur Terre
Claire Thompson, directrice des données et des analyses chez le géant des services financiers L&G, dit que son père lui a donné un conseil pour rester humble.
« Il a toujours affirmé qu’il fallait être cordial avec les gens rencontrés en montant la colline. Car on peut les revoir en redescendant », dit-elle. « Cet conseil est resté gravé dans ma mémoire. Et je pense qu’il est important. Traitez tout le monde avec le respect avec lequel vous voudriez être traité ».
Mme Thompson explique que son humilité se traduit sur son lieu de travail par la reconnaissance du fait que l’on ne peut jamais connaître toutes les réponses. « Il y a des gens qui ont des idées différentes », dit-elle. « Dans une position de leadership, il ne s’agit pas d’avoir toutes les réponses. Il s’agit de respecter une équipe d’individus ».
Selon Mme Thompson, les leaders humbles aident les gens à démontrer leurs compétences et à réaliser leur potentiel. « C’est probablement la chose la plus importante pour moi. J’ai compris que je n’avais pas besoin d’avoir toutes les réponses. Des personnes incroyables et talentueuses sont bien plus intelligentes que moi sur de nombreux sujets. »
2. Laissez vos collaborateurs prendre le devant de la scène
Nick Woods, DSI de MAG, un groupe aéroportuaire qui exploite les aéroports de Manchester et Londres Stansted, affirme que les leaders humbles laissent leur ego à la porte.
« Ma passion et mon enthousiasme pour mon travail transparaissent. Mais le succès est une question de partenariat. Je ne vaux que ce que vaut l’équipe », dit-il.
Il dit ne pas s’attribuer le mérite du travail de son équipe. Il laisse le personnel occuper le devant de la scène et n’apporte son soutien que si c’est nécessaire. « Je ne suis pas quelqu’un qui dit : « Vous avez fait une excellente présentation, les gars. Maintenant, je vais la montrer au conseil d’administration ». Je les laisse présenter leur travail et leurs idées ». Selon M. Woods, le résultat est un lieu de travail où chacun trime dur mais se sent récompensé pour les efforts fournis.
3. Continuer à assimiler de nouvelles choses
Rahul Todkar, responsable des données et de l’IA chez Tripadvisor, dit que le rythme rapide des changements technologiques suffit à rendre humble tout DSI.
« Je suis installé dans la Silicon Valley. Et j’ai beaucoup d’amis autour de moi qui amènent et conduisent du changement. Lorsque vous interagissez avec ces personnes, vous vous rendez compte que le rythme du changement et de l’innovation est incroyable. Cela vous amène automatiquement à penser que vous n’en savez pas autant que vous le pensez. Et ce sentiment vous permet de garder les pieds sur terre. »
« Depuis le premier jour, depuis que j’ai commencé ma carrière, j’ai toujours eu à l’esprit d’apprendre. Ma philosophie est la suivante : quoi qu’il arrive, n’entrez pas dans une pièce avec l’esprit « je sais tout », mais plutôt avec l’esprit « j’apprends tout ». Au contraire, il faut avoir un esprit disposé à apprendre ».
« Essayez d’absorber un maximum de choses des autres personnes présentes dans la salle ou du cercle dans lequel vous vous trouvez. L’univers de la tech évolue. Et j’ai constaté que les personnes capables de suivre et d’avoir un esprit d’apprentissage ouvert sont les leaders qui restent à la pointe. »
4. Agir comme un médiateur culturel
Comme d’autres cadres, Niall Robinson, responsable de l’innovation au Met Office, le service national britannique de météorologie et de climatologie, dit qu’il aime apprendre.
« Je dois réfléchir à l’opportunité, à la faisabilité et à la viabilité des projets », dit-il, suggérant que les connaissances nécessaires pour relever ces défis proviennent d’une approche collective plutôt qu’individuelle.
Selon M. Robinson, l’autre aspect important de son rôle est d’être ce que la Harvard Business Review appelle un médiateur culturel. « Ce sont des personnes qui comprennent les différentes communautés », a-t-il expliqué. « Ils en savent suffisamment sur ces communautés pour aller poser des questions et faire le lien entre elles. »
Selon Robinson, un médiateur culturel efficace sur le lieu de travail fait preuve d’une curiosité permanente. « La clé pour rester humble est de me faire découvrir constamment par des experts ce que je ne sais pas : c’est mon travail. »
5. Travailler avec des personnes intelligentes
James Fleming, DSI de l’Institut Francis Crick, affirme que rester humble est loin d’être le plus gros problème de son organisme de recherche de renommée mondiale.
« Honnêtement, j’ai souvent l’impression d’être l’idiot de la pièce. Le fait de côtoyer des personnes brillantes, au sein de votre équipe et de l’organisation avec laquelle vous travaillez, vous aide toujours à rester humble… »
M. Fleming affirme aussi que le fait de travailler avec des personnes intelligentes lui permettait de toujours se sentir mis à l’épreuve. En bref, l’humilité va de pair avec le travail.
M. Fleming encourage les dirigeants en herbe à trouver un environnement de travail qui leur offre de nouveaux défis : « La curiosité vous ramène sur terre lorsque vous vous rendez compte de tout ce que vous ne savez pas! »
Source : « ZDNet.com »