L’action de Twitter perdait du terrain en Bourse jeudi 7 juillet après la publication d’un article du Washington Post selon lequel le rachat du réseau social par Elon Musk serait sérieusement menacé, à cause des inquiétudes du multimilliardaire au sujet des spams.
A Wall Street, le titre de l’entreprise californienne perdait plus de 4 % lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse, après une séance en légère hausse (+1,52 %).
L’équipe du patron de Tesla et SpaceX aurait interrompu les négociations avec l’un des investisseurs censé contribuer à l’acquisition de Twitter pour 44 milliards de dollars. « Maintenant que l’équipe de Musk est arrivée à la conclusion que les chiffres de Twitter sur les faux comptes n’étaient pas vérifiables, elle devrait prendre des mesures drastiques, a indiqué l’une des sources » proches du dossier, détaille le quotidien américain.
Elon Musk a mis en doute à plusieurs reprises les données transmises par Twitter sur les spams, les faux comptes et les moyens mis en place pour en limiter la prolifération. Début juin, le conseil d’administration du groupe a accepté de donner accès à Elon Musk aux montagnes de données nécessaires pour répondre à ses questions sur ce sujet, après que l’homme d’affaires a menacé, dans un document officiel, de retirer son offre.
« 60 % de chances que l’opération ait lieu »
L’homme le plus riche au monde et son équipe ont donc entrepris d’analyser ces données brutes pour déterminer si le pourcentage de faux comptes représente réellement moins de 5 % des utilisateurs actifs quotidiens de Twitter, comme l’affirme le réseau.
« A ce stade, avec une offre à 54,20 dollars l’action et un titre autour de 39 dollars, le marché est clairement sceptique sur les chances que la transaction se fasse au prix prévu », a relevé Dan Ives de Wedbush dans une note. « Nous pensons que les chances que l’opération ait lieu sont actuellement d’environ 60 %, avec un prix renégocié dans une fourchette de 42 à 45 dollars l’action », a-t-il ajouté.
Si jamais Elon Musk met fin à son engagement de racheter Twitter, il s’expose à des poursuites juridiques conséquentes. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars dans certaines circonstances.