Amazon est accusé de livrer moins vite dans les quartiers défavorisés aux États-Unis

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Amazon est accusé par un procureur général d’avoir livré moins vite des habitants de quartiers défavorisés et à majorité noire, malgré leur abonnement Prime. Il est surtout reproché à Amazon de ne pas avoir prévenu ses clients à compter de 2022, moment où le changement de politique de livraison est entré en vigueur.

« S’assurer que les résidents du district obtiennent ce pour quoi ils paient. » Voilà la raison pour laquelle un procureur général de Washington D.C. poursuit Amazon.

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Selon Brian Schwalb, 48 000 personnes de deux quartiers défavorisés et à majorité noire auraient été désavantagés par rapport à d’autres quartiers plus riches. Ce malgré un abonnement en bonne et due forme au service de livraison accéléré Amazon Prime, rapporte le Washington Post.

Un manque d’informations

Plus précisément, depuis 2022, 48 000 personnes auraient été exclues du service de livraisons accélérées et forcées à attendre des livraisons via UPS ou la poste. D’après la plainte déposée par le procureur, le géant de la livraison aurait dû prévenir ses utilisateurs que les livraisons allaient ralentir à compter de cette décision. L’absence d’information en la matière irait à l’encontre des lois de protection des consommateurs de l’État.

Le procureur général demande non seulement que cette exclusion prenne fin, mais aussi que les personnes touchées reçoivent une compensation financière.

Amazon réfute ces accusations par la voie de sa porte-parole, Kelly Nantel, en avançant qu’il est « catégoriquement faux » que les pratiques commerciales de l’entreprise sont discriminatoires ou trompeuses. Elle ajoute qu’Amazon « indique toujours clairement à ses clients, lors du processus de commande, quand ils peuvent s’attendre à recevoir leur commande ».

La sécurité des chauffeurs invoquée pour se défendre

Pour se défendre, Amazon avance que l’entreprise a cessé de livrer les clients dans ces zones du fait de « préoccupations concernant la sécurité des chauffeurs ». L’entreprise se permet d’ajouter qu’elle souhaite « collaborer avec le bureau du procureur général pour réduire la criminalité et améliorer la sécurité dans les zones touchées ».

Le bureau du procureur général de répondre qu’Amazon a certes le droit de protéger ses travailleurs, mais qu’il ne lui est pas possible de facturer des services qui ne sont plus reçus sans en informer les clients.

Pire encore, les services du géant, interrogé par les habitants qui ne comprenaient pas pourquoi leurs livraisons mettaient autant de temps à arriver, auraient répondu « les délais de livraison trop longs n’ont jamais été voulus » et les qualifieraient « d’événements ponctuels causés par des circonstances indépendantes de la volonté d’Amazon ».

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