Cloud de confiance, Open se rapproche de Bleu

Cloud de confiance, Open se rapproche de Bleu



Sur le créneau français du cloud souverain ou cloud de confiance, les fournisseurs se bousculent désormais. Aux acteurs nationaux (OVH, Cloud Temple, Scaleway, Outscale…) sont venus s’ajouter des consortiums comme NumSpot et des géants américains (Bleu et S3NS).

Afin de conquérir des parts de marché, les fournisseurs cloud ont besoin de partenariats, en particulier auprès d’ESN.

Accenture a par exemple rallié S3NS, qui associe Google et Thales. Capgemini s’est rangé aux côtés d’Orange derrière Microsoft. Bleu, c’est également le choix entériné par Open.

Une expertise Microsoft pour Open avec Neos

L’entreprise de services cofondée par l’ex-président de Numeum, Guy Mamou-Mani, annonce un partenariat avec le fournisseur de solutions Microsoft (Azure et 365) dans des environnements dits de confiance.

Ces offres sont destinées aux acteurs et opérateurs publics et d’importance vitale (OIV), les premiers ciblés sur ce marché du cloud souverain. Le choix de Bleu est justifié par l’expertise existante d’Open dans les technologies Microsoft via sa filiale spécialisée Neos.

Ensemble, Bleu et Open prévoient donc de déployer les outils de l’éditeur américain auprès du public et des OIV pour leur permettre de “sécuriser leur patrimoine numérique.” Et quid de l’extra-territorialité du droit américain ?

L’enjeu est pris en compte. Les deux partenaires mettent en avant “un cloud hautement sécurisé répondant aux exigences de confidentialité, de sécurité et de protection des données contre les lois extra-européennes définies par l’État.”

Ambition SecNumCloud pour le cloud de confiance

Cette revendication requiert cependant encore une confirmation au travers de l’obtention auprès de l’Anssi de la qualification SecNumCloud 3.2. Le précieux sésame est aussi convoité par S3NS et par NumSpot, composé d’entreprises 100% françaises.

Le processus SecNumCloud est engagé pour les trois entreprises. Pour Bleu et S3NS, il est critique de décrocher la qualification et ainsi de valider le statut d’offre souveraine de leur cloud construit sur des technologies américaines.

Cette spécificité ne constitue pas un obstacle pour Open, qui qualifie de “naturel” son partenariat. L’ESN n’entre pas non plus dans un accord d’exclusivité avec Bleu. Il rappelle avoir “noué des partenariats technologiques avec les principaux Cloud Service Providers (CSP), tant hyperscalers qu’acteurs nationaux ou souverains.”

Des co-entreprises intégrant du capital et des technologies américains peuvent-elles se prévaloir de SecNumCloud ? L’Anssi tranchera au terme d’un processus d’évaluation complexe.

Sur la souveraineté, NumSpot égratigne ses rivaux

Interrogés en novembre par ZDNet sur leur différenciateur vis-à-vis de ces fournisseurs cloud, les dirigeants de NumSpot ne bottaient pas en touche. Quatre acteurs français au capital, répondait le directeur général Patrick Laurens-Frings.

Le clouder est détenu par Docaposte, Dassault Systèmes, Bouygues Telecom et la Banque des Territoires (Caisse des Dépôts). “C’est du 100% français, c’est de l’open source”, insistait le patron pour étayer l’argument de la souveraineté.

La réversibilité, les alternatives technologiques (à terme avec 2 offres de containers et différentes bases de données) constituent également des facteurs différenciants, ajoutait-il. Voilà pour la “réponse technique”, réagissait Olivier Sichel, le directeur de la Banque des Territoires.

Elle doit toutefois être complétée par une “réponse plus politique” selon lui. “In fine, c’est le client qui décide si c’est plutôt Google qui est souverain ou si c’est la Caisse des Dépôts.” Olivier Sichel en appelle à la lucidité des directions générales du secteur public dans leurs choix « stratégique » d’un partenaire cloud.



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