Déjà bien installé sur le marché informatique et des nouvelles technologies, ASUS veut désormais se frotter à celui des robots humanoïdes dopés à l’intelligence artificielle.
Si Tesla se positionne depuis quelques temps déjà sur le marché des robots humanoïdes avec son projet Optimus, d’autres constructeurs sont bien décidés à ne pas laisser la totalité du gâteau au jouet d’Elon Musk et entrent peu à peu dans la course avec des ambitions clairement affichées. C’est visiblement le cas d’ASUS : l’entreprise taïwanaise, par la voix de son président Jonney Shih, vient de confirmer développement de son premier robot humanoïde.
ASUS ne part heureusement pas de zéro dans ce domaine : l’entreprise a déjà une expérience avec Zenbo, un robot de compagnie domestique qui lui a précédemment permis de consolider un savoir-faire non négligeable en robotique. Ce nouveau projet marque cependant une transition significative vers des robots plus sophistiqués et polyvalents, dont les capacités devraient se rapprocher de celles d’Optimus.
Une synergie entre robotique et intelligence artificielle
Le projet d’ASUS se place dans un contexte où les avancées en intelligence artificielle sont perçues comme essentielles pour le développement de la robotique. Les limites des IA actuelles, souvent confinées à des modèles linguistiques ou des systèmes virtuels, sont de plus en plus évidentes ; doter les IA de corps physiques leur permettrait de dépasser ces limites.
Au-delà de la conception mécanique d’un robot humanoïde capable de se mouvoir de manière fluide et précise, de manipuler des objets avec dextérité et de maintenir l’équilibre en toute circonstance, l’enjeu majeur d’un tel projet reste donc le développement de l’intelligence artificielle, le « cerveau » du robot. Et il ne s’agit pas ici de simplement transposer les algorithmes existants : il faut créer de nouvelles méthodes d’apprentissage capables d’exploiter les données issues des interactions avec le monde physique.
Le recours à des modèles de langage de grande taille est nécessaire, mais pas suffisant. Le robot doit être capable d’acquérir des compétences de manière autonome, en fonction de ses expériences, afin de s’adapter à de nouvelles situations et devenir véritablement « intelligent ». La formation de ces systèmes d’IA exige des quantités astronomiques de données et de puissance de calcul, avec un nécessaire approvisionnement massif et stable en puces dédiées.
Les enjeux de ce marché ne se limitent donc pas à la maîtrise des aspects techniques et mécaniques : ASUS devra s’atteler à l’intégration d’une intelligence artificielle capable de gérer des tâches complexes et variées, ainsi qu’à la mise en place d’une infrastructure de production et de formation adaptée. Bref, ce n’est a priori pas de sitôt que l’on pourra acheter un robot humanoïde en bundle avec sa carte mère ASUS…
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Source :
UDN