Il existe une poignée de fabricants de logiciels propriétaires de premier plan pour aider les DSI à détecter et à répondre aux pannes de système et aux défaillances d’application, communément appelées « gestion et réponse aux incidents ».
Il s’agit notamment de sociétés telles que PagerDuty, ainsi que diverses sociétés d' »observabilité » telles que Datadog et Dynatrace.
Toutefois, ce marché s’ouvre enfin aux logicielles libres, selon un rapport récent de JP Morgan. Les offres de logiciels libres, qui surfent sur la vague des « AIOps », ont de sérieuses chances de faire mordre la poussière à PagerDuty et aux autres.
La montée en puissance des alternatives open-source à PagerDuty
« Il y a également eu beaucoup de progrès dans le monde du logiciel libre », écrit Pinjalim Bora, analyste logiciel chez JP Morgan.
M. Bora cite en exemple Grafana Labs. L’entreprise propose « une solution open-source, dont l’utilisation est gratuite pour un déploiement autogéré et sur site ». L’entreprise vend également des services managés basés sur le cloud qui ne sont pas open-source.
JP Morgan a participé à un tour de table de 240 millions de dollars pour Grafana en 2022. L’entreprise a levé un total de 840 millions de dollars auprès de sociétés de capital-risque, notamment Coatue Management et Lightspeed Management, selon FactSet.
M. Bora note que l’essor de l’open source n’est qu’une composante de l’explosion du nombre de fournisseurs d’outils de réponse aux incidents au cours des dernières années. Le marché est passé d’environ 70 offres de ce type au début de l’année 2022, qu’elles soient propriétaires ou libres, à une centaine ou plus aujourd’hui, « le nombre de fournisseurs desservant les entreprises ayant doublé au cours de cette période, passant de 15 à 30 ».
L’IA automatise une grande partie de la résolution des problèmes informatiques
La catégorie AIOps reçoit un coup de fouet grâce aux investissements génératifs dans l’IA. Un rapport publié le mois dernier par les investisseurs en capital-risque de Menlo Ventures indique que les opérations informatiques constituent actuellement la catégorie la plus importante des dépenses des entreprises en matière d’IA générative, avec 22 %.
Selon Pinjalim Bora, l’IA va automatiser une grande partie de la résolution de problèmes qui incombe actuellement aux services informatiques.
Et l’utilisation d’assistants de codage basés sur l’IA, tels que GitHub Copilot de Microsoft, modifiera le cycle d’écriture, de vérification et de correction du code.
« L’utilisation croissante d’assistants de codage basés sur l’IA dans la construction d’applications aura probablement des répercussions également », écrit M. Bora. « Si, d’une part, il est probable qu’il stimule la croissance de la charge de travail, il pourrait également réduire le temps moyen de résolution ».
« Par exemple, nous pensons qu’à mesure que les machines écrivent du code, elles pourraient créer des modèles plus faciles à trouver et à corriger que le code écrit par l’homme, ce qui pourrait réduire le nombre d’événements critiques P1 [Priorité 1, incidents hautement prioritaires pour l’IT]. »